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L’Etat n’est pas le Gagamênêh que nous devons combattre.

Permettez que je vous rapporte le commentaire et les conseils de mon père Jean Patrice Djago à la suite de cet article : Nous mettrons l’Etat au défi à Zikisso.

Je vous conduit aussi lentement vers ce merveilleux conte allégorique La tentation de Gagamênêh sortie de sa sublime plume. Relisez au moins 2 fois svp.

Je cite :

“Je voudrais te dire merci pour cet excellent article. Je souhaite pour ma part que ton expression ”mettre l’Etat au défi” soit comprise à sa juste signification. Tu l’as d’ailleurs explicité mais je préfère insister pour ne laisser aucune place à l’ambiguïté.
Il faut rappeler à l’Etat de Côte d’Ivoire ses obligations pour un développement équitable de toutes les régions. C’est un cri d’alarme que tu lances et je t’en félicite.
Que Dieu te garde toujours. N’oublies jamais que tu es de Niagbaméko et nos illustres ancêtres veillent sur toi.”

Fin de citation.

J’ai été de tout temps interpellé sur mon insistance à défendre ce bout de terre perdu dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Pourquoi tu ne cherche pas à aller Europe ? Tu pourrais bien y réussir et tu as beaucoup de parent là-bas. Oui mais si nous partons tous, qui va garder et défendre notre patrimoine commun. Alors avec tous les sacrifices que cela pouvait me coûter, je me suis mis à développer ma vision du développement de Zikisso, à rédiger des projets en fonction de potentialités que je constatais quand j’étais en séjour sur ma terre natale. Je savais au fond de moi qu’un jour j’aurais l’occasion de porter ma vision à tous les miens et trouver les personnes disposées à m’accompagner dans mes projets.

Le point commun entre Gagamênêh et moi c’est le fait d’avoir accepter de se préparer et de se former.

Gagamênêh s’est préparé
Gagamênêh s’est bien préparé
Gagamênêh s’est très bien préparé

La prise de conscience de ma responsabilité vis-à-vis de Zikisso et de mon village Niagbaméko s’est produite à la même époque, il y a environ 20 ans. Gagamênêh lui à forcer son destin car il n’était pas du village. Mon destin se sont mes ancêtres qui l’ont certainement écrit il y a longtemps quand ils conquirent Zikisso et Niagbaméko après des générations de pérégrinations depuis une région situé dans le Bénin actuel.

La vie est un choix dont il faut en assumer les conséquences. Je ne suis et ne serai jamais Gagamênêh. Mon père Jean Patrice Djago et tous mes autres pères et mères de Zikisso y veillent scrupuleusement. Merci !

Les défis à relever vu les contextes mondiaux actuels et futurs sont énormes. Ne laissons pas les Gagamênêh prospérer mais tuons-les en nous à chaque instant. Nous le devons à nos ancêtres. Conserver et préserver ce qu’ils ont conquis, transformé, conservé et qu’ils nous ont légué. Nous avons l’absolue obligation de léguer le territoire de Zikisso aux générations futures en ayant bien sûr ajouter quelque chose sur ce que nos pères nous ont laissé en héritage. Planification et Prospective.

 

Les temps des actions concrètes de terrain s’ouvrent bientôt non pas pour rentrer en conflit avec l’Etat mais pour le défier sur le terrain du développement des territoires et des communautés en lui prouvant que Zikisso possèdent les hommes et les femmes aptes dans une coopération et une collaboration fraternelle à bâtir des villages et une région prospères. L’Etat n’est pas le Gagamênêh que nous devons combattre. L’Etat est notre partenaire. Si l’Etat était Gagamênêh alors les enfants de Zikisso qui y tiennent ou y ont tenu de hauts postes de responsabilités seraient eux-aussi nos Gagamênêh. Huummm! Ne le seraient-ils pas réellement ? La question reste posée.

Pour moi, il n’y a qu’une alternative pour notre si belle région et nos si beaux villages. C’est l’entente de tous les enfants, chacun ayant sa part de responsabilité. Que nos ancêtres veillent sur nous tous !

Nayissakoh !

 

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