L’un des objectifs principaux qui m’a décidé à publier sur zikisso.com est de participer à la prise de conscience de la responsabilité de chacun dans le développement de notre si belle et si riche région. Participer au développement de son village et de sa région passe nécessairement par l‘intégration de deux concepts qui sont la coopération et la collaboration dans l’union.
Dans diverses articles sur notre plateforme commune les tenants et les aboutissants de ces deux concepts de mon point de vue ont été exposés. C’est ma contribution. Je voudrais avec vous au cours des articles qui paraîtront au cours de ce mois d’août dresser le tableau des potentialités dont regorge notre région pour qu’ensemble nous jugions de la mise en place des structures pouvant permettre à nos parents paysans de jouir de cette terre que nos ancêtres nous ont laissé en héritage. Par la même occasion inciter tous ceux de nos frères qui ont les moyens financiers à investir massivement à Zikisso.
Le terrain économique est vierge à Zikisso. Comme la nature à horreur du vide, là où nous ne sommes pas d’autres y seront et y sont même déjà et fortement.
Internet est un espace ouvert donc vous convenez avec moi que certaines choses ne peuvent y être dites au risque d’être mal interprétées. Voila pourquoi avec tous les contributeurs réguliers de cette plateforme, je veux encore nous inciter à réfléchir profondément à la mise en place des cadres d’échange et de réflexion dont certains ont proposé les formes et les fonds.
Débutons les débats sur la puissance agricole dont nous disposons à Zikisso. De part sa situation géographique, notre région bénéficie de toutes les conditions favorables à toutes les cultures. Ce qui en fait l’un des greniers de la Côte d’Ivoire tant au niveau des produits de rente telles que le cacao et le café que des produits vivriers. Tout pousse chez nous et en quantité et en quantité. Cette puissance agricole tend à être compromise par plusieurs facteurs tels que l’appauvrissement des sols, l’utilisation indue des pesticides, les effets des changements des systèmes climatiques et hydriques, la déforestation, etc…. Nous pouvons y remédier et rendre nos populations plus résilientes si nous nous y prenons maintenant et de façon concertée par des actions de sensibilisation mais surtout par des investissements à même de nous permettre de créer un tissu économique stable et performant basée sur l’agriculture. Mais au delà de tout ceci, il nous faut anticiper les effets des maladies sur nos cultures au risque de voir notre région connaître des famines de grandes ampleurs. Nous savons que Zikisso possède en ces matières des personnes ressources.
Il est bon de signaler ce que nous avons comme informations pour montrer l’urgence des actions concrètes de terrain. Les chefferies traditionnelles de nos jours ne sont plus adaptées à la gestion de certaines crises. Je réitère la nécessité de la mise en place des mutuelles villageoises bien structurées. Des personnes mieux outillées pourront en exposer tous les bénéfices. Mais pour l’heure, je veux signaler la propagation d’une maladie qui va toucher une culture de subsistance essentielle pour nos parents paysans car étant une des cultures de soudure les plus importantes. Cette culture c’est le manioc et cette maladie c’est l’Ebola du manioc.
La sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest est menacée à cause de “l’Ebola du manioc” (vidéo) une maladie virale qui peut détruire la presque totalité d’une récolte et qui se propage par des petites mouches blanches. C’est une maladie qui détruit les plants de manioc, les rendant impropres à la consommation. La striure brune du manioc, identifiée pour la première fois en Tanzanie en 1936, menace de gagner tout le continent l’Afrique de l’Ouest. Or la tubercule de manioc constitue un aliment de base pour environ 250 millions d’Africains. Les populations vivant sur le territoire de Zikisso font partie de ces 250 millions d’africains en sursis alimentaire si aucune action n’es engagée.
Nous avons la responsabilité de nos parents paysans. Ensemble luttons pour leur mieux-être. Nous avons tous les moyens. Il nous reste juste à trouver les formes et les fonds de nos collaborations et de nos coopérations.
Nayissakoh !
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