RÉGION DE ZIKISSO

Les solutions existent. Vous et moi, nous le savons.

Comme j’ai coutume de le dire et de l’écrire pour changer les grands systèmes, il est impératif de commencer par changer les petits systèmes. Nous ne comprenons pas tous souvent le fonctionnement de l’Etat et de l’ordonnancement de ses dépenses, voilà pourquoi nous devons commencer par comprendre le fonctionnement des petites entités communautaires telles que les villages. Il nous faut avoir le courage de mettre en place des structures de gestion aux normes modernes, définir les responsabilités claires et les affecter à des personnes bien identifiées. Il serait alors possible de demander des comptes et au cas échéant de sanctionner. Le manque de sanctions étant aussi une des plaies qui travestissent le développement de nos pays, de nos régions et de nos villages.

Le Capitaine Thomas Sankara nous donne une vision claire de notre responsabilité face aux défis de développement de nos villages quand il affirmait : “Nous avons choisi de rechercher des formes d’organisation mieux adaptées à notre civilisation, rejetant de manière abrupte et définitive toutes sortes de diktats extérieurs, pour créer ainsi les conditions d’une dignité à la hauteur de nos ambitions. Refuser l’état de survie, desserrer les pressions, libérer nos campagnes d’un immobilisme moyenâgeux ou d’une régression, démocratiser notre société, ouvrir les esprits sur un univers de responsabilité collective pour oser inventer l’avenir”.

L’avenir nous l’inventerons dans nos villages et dans notre région de Zikisso. Nous devons être plus nombreux à nous y engager ici et maintenant. Devenant des modèles, par cercles concentriques il y a espoir que les grands systèmes tels que les régions et les pays changent.

Nous ne devons plus refuser la confrontation des idées. Nous ne devons plus refuser de collaborer et de coopérer. Notre survie en dépend alors osons!

Ci-dessus, le commentaire que j’ai fait à la suite de l’article de Jean Patrice Djago intitulé L’Afrique malade de ses propres enfants. Je n’avais assurément pas tord quand j’avançais dans un article précédent qu’ils produisent en quantité et en qualité nos penseurs . Il ne nous reste plus qu’à pénétrer leurs pensées à travers leurs écrits et leur apporter la contradiction ou permettre à tous d’aller plus loin sur le sujet développé en soutenant l’argumentation.

Nous avons un seul défi à relever. Devant ce défi les autres pour ma part deviennent accessoires. Ce défi c’est notre lutte commune pour valoriser notre région. Nous sommes parfaitement d’accord que cette tâche ne peut être laissée à la seule charge de nos élus et de l’Etat. En ce sens, nous ne devons laisser à l’Etat seul la réalisation des ouvrages modernes tels que les écoles, les centres de santé, les marchés, les centres culturels, etc… Tant que nous pouvons nous organiser et réaliser ses ouvrages d’intérêt public, nous devons le faire. A attendre la construction ou la réfection d’une école, qui subit les impacts directs ? Bien sûr nos enfants dans nos villages et partant nos pauvres parents paysans.

L’Etat en Afrique à des limites structurelles et fonctionnelles comme en a relevé certaines Jean Patrice Djago. L’Etat n’est pas notre ennemi. C’est un partenaire qui malheureusement est la plupart du temps défaillant. La logique veut donc que les autres parties (les communautés locales) suppléent l’Etat tout en le rappelant régulièrement à ses obligations. Vous constaterez que sur ce point, j’ai une approche légèrement différente de celle de quelques-uns grands contributeurs réguliers de notre plateforme zikisso.com.

Je suis partisan des communautés locales fortes, responsables, volontaires et performantes. Quand une route qui doit sortir toute une région de son enclavement n’est pas bitumée depuis l’époque de son premier tracé jusqu’à nos jours, je me dis qu’il faut penser d’autres stratégies de développement de nos villages et de notre région.

Les élus, les intellectuels, les cadres et les populations doivent y réfléchir. Les solutions existent. Vous et moi, nous le savons.

Nayissakoh !

 

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