Le village de Kêdêkou (s/p de Zikisso), situé à 71 km de Divo, sur l’axe Lakota-Gagnoa, est devenu un lieu de pèlerinage où des populations des quatre coins du pays, commencent à affluer pour profiter de l’eau d’une termitière qui aurait des vertus miraculeuses et pouvant guérir toutes les maladies.
Comme Lourdes, Kêdêkou est pris d’assaut, tous les jours pour sa source. Attroupés autour de la termitière dans laquelle un tuyau a été introduit pour canaliser l’eau, hommes femmes et enfants recueillent l’eau miraculeuse à tour de rôle. Ici, des bidons sont alignés et attendent d’être remplis. Là, certains malades se badigeonnent avec la boue de la termitière, quand d’autres se contentent de prendre la terre.
Ceux qui ne peuvent avoir accès, la termitière étant à 2 km de la voie bitumée, bénéficient des services de jeunes convoyeurs qui leur servent le bidon de 40 litres moyennant la modique somme de 500 fcfa. Un jeune convoyeur, Adama Koné, qui dit n’avoir jamais utilisé l’eau pour lui-même, a expliqué que cette eau n’est pas à vendre, et qu’elle était destinée à des parents malades.
Des patients venus, de San-Pedro, de Guitry, de Lakota, de Fresco, de Gagnoa, des villages tels que Broudoukou-Kpanda et d’autres villages environnant, squattent les lieux dormant sur le site, à la belle étoile.
C’est le cas d’un malade souffrant de maux d’yeux, de douleurs au ventre et à la poitrine, du nom Dago Pierre qui est venu avec sa femme de Guitry. Il a confié à l’AIP que depuis qu’il est là, il y a une amélioration au niveau de son ventre et de sa poitrine lorsqu’il boit l’eau de la termitière et se badigeonne avec la boue.
Mme Angèle Amenan, quant à elle souffre de douleurs aux articulations. “Il n’y a pas d’amélioration depuis mon arrivée, il y a quelques jours, mais je ne désespère pas”, confesse-t-elle.
L’eau, aux dires de certains, guéri les malades qui souffrent même du Sida et permet aux femmes qui n’enfantent pas de procréer.
L’eau de la termitière est très claire, propre, très fraîche et a un goût de sucré, selon le journaliste de l’AIP qui a en bu.
L’histoire de cette eau racontée par des villageois est aussi simple: Un burkinabé du nom de Saïba, présentement en voyage dans son pays, a reçu d’un jeune Dida un terrain pour cultiver son champ de cacao et faire également une rizière. Le burkinabé qui avait en face de son champ de riz une termitière, semblable à toute autre termitière, y installa un appatam pour permette à son fils de chasser les oiseaux qui viennent manger le riz.
Un jour, alors qu’il était assis sur la termitière, l’enfant entend un bruit qui fait trembler la termitière. Apeuré, il court appeler son père qui, arrivé sur les lieux, découvre que de l’eau jaillit de la termitière.
Les tentatives de filmer cette termitière sont restées vaines, la caméra du journaliste de l’AIP n’ayant pu fixer les images, brouillées par les sorciers, selon les explications des villageois, sur place.
“C’est peut être parce vous n’on a pas rencontré le chef pour faire des rituelles sur le site que les sorciers du villages ont brouillé les images pour que l’eau miraculeuse ne soit pas vue dans l’élément”, a expliqué pour sa part, le caméraman.
La région de Lakota où se situe Kêdêkou est bien connue pour le nombre impressionnant de “prophètes”, “docteurs-guérisseurs” et autres maîtres de l’ombre qui y règnent.
LAISSER UN COMMENTAIRE