Monsieur LEGOU Malicks, je renouvelle à celui dont vous rapportez les propos ainsi qu’à tout le peuple de Zikisso mes condoléances les plus attristées pour les assassinats répétés dont sont victimes nos frères.
Mais, après une lecture attentive de votre poste, permettez-moi de partager avec vous quelques réflexions que cela m’inspire.
Nous sommes confrontés à un phénomène inédit de grande ampleur. Bien malin pourra nous dire où cela peut s’arrêter. Dans ces circonstances, point n’est besoin de chercher des boucs émissaires. Il ne faut surtout pas tourner le dos à l’assassin pour chercher les coupables ailleurs. Je crois savoir que l’assassin a été retrouvé et arrêté. Les circonstances de l’assassinat sont aussi connues.
Est-que le Député ABADI Miézan a une quelconque responsabilité dans cet assassinat? Dans l’article dont je parle, il n’y a aucune raison de cet acharnement sur le Député. Soyons sérieux car c’est la vie et l’avenir d’un peuple qui sont en jeu ici. Au lieu d’analyser les faits afin de chercher les sources du mal pour y remédier, l’auteur des propos rapportés s’en prend au Député ABADI Miézan.
Il faut appeler un chat un chat. Des gens à qui vous vendez des terres sont assis dans les champs, armés et ils tuent nos frères à coups de fusils. Interrogez-vous pour cherchez des solutions.
Au lieu de l’humilier, unissez-vous autour du Député ABADI Miézan pour donner de la force à sa voix auprès des autorités compétentes car vous dites bien qu’il est votre porte-parole.
S’attaquer au Député ABADI Miézan est de la mauvaise foi. Je suis persuadé que le Député souffre tout autant que nous tous de cette situation. Je crois bien que l’une des raisons qui font que ceux que vous hébergez n’ont aucun respect pour le peuple de Zikisso est cette façon de se comporter.
Vous vous dénigrez systématiquement. Vous-mêmes, vous n’avez aucun respect pour ceux que vous avez élus. Vous n’avez aucun respect pour vos chefs villages ni pour vos chefs de familles. Plus grave encore, vous n’avez aucun respect pour l’héritage que nos ancêtres nous ont légué : la terre. Vous la vendez sans scrupule aux étrangers. Comment voulez-vous que les autres nous respectent?
Je sais que nous sommes tous troublés et cela peut nous pousser à la dispersion. Mais, ce n’est pas une raison pour attaquer gratuitement le Député. Le temps viendra où vous demanderez des comptes au Député pour le mandat que vous lui avez confié. Mais de grâce , il est aujourd’hui question de personnes qui de façon délibérée assassinent des enfants de Zikisso. Il faut regarder ce problème en face, et aider le Député à porter notre indignation aux trois Sous- préfets de la région de Zikisso, au Préfet de Lakota, au Ministre l’Intérieur et au Président de la République de Côte d’Ivoire.
Ce n’est pas le moment de l’affaiblir. Si vous ne le savez pas, je vous apprends qu’il est seul, bien seul car Député à lui tout seul de trois Sous-préfectures. Je demande alors à tous de garder le calme afin de chercher les voies et moyens pour arrêter ces assassinats, ces viols, et tous ces comportements inadmissibles de tous ceux qui sont venus vivre à Zikisso.
J’espère que nos chefs de village avec à leur tête notre frère Séraphin DJAHI, trouveront les mots justes pour dire aux autorités administratives ce que nous ne voulons plus voir à Zikisso. Quand je dis Zikisso, je parle des sous-préfectures de Djidji, de Gagoré et de Zikisso bien sûr.
Quand une maison est inondée, le chef de famille s’empresse d’évacuer l’eau dès la fin de la pluie. Ensuite, il cherche sur le toit le trou par lequel l’eau s’est infiltrée dans la maison. Une fois le trou décelé, il le ferme pour ne plus jamais être inondé.
Nous savons tous,vous et moi que le toit de “notre région Zikisso est troué”. Ce trou grand ouvert s’appelle : « ventes des terres ». Il est temps de mettre fin à ces ventes des terres. Cette responsabilité incombe à nos chefs de villages qui sont un maillon essentiel du maintien de la paix dans notre région. Nous les soutiendrons sans réserve.
En plus, les chefs de villages sont les gardiens de nos us et coutumes. L’un de ces éléments est que: “la terre appartient à la famille de génération en génération”. Il n’y a donc pas de raison qu’un individu se permette de la vendre. J’encourage les chefs de village à mener des réflexions dans ce sens pour arrêter une position commune pour une interdiction pure et simple de ce forfait.
Que Zikisso la terre de nos pères retrouve la paix.
« Djélé ka djé »
Jean Patrice DJAGO dit Gato Jean Président de l’Association Zikisso de France
LAISSER UN COMMENTAIRE