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Ce matin du 20 juin 2018

Ce matin du 20 juin 2018, je fais parti des premiers bénévoles à arriver à la cité Allabra Réconciliation. Dès l’entrée de la cité, nous sommes face à l’apocalypse telle que décrite dans la bible. Dans la nuit, des images de l’inondation ont été relayées par les réseaux sociaux. Devant les écrans de nos smartphones, j’ai été parmi ceux qui au chaud dans leurs maisons ont commenté les diverses publications.

Ce matin du 20, je me rends compte que la réalité et le virtuel sont deux mondes aussi loin l’un de l’autre que Saturne peut l’être de la terre. Étreint par l’émotion et pétrifié devant ce spectacle en plein Abidjan et en 2018, une larme doucement coule sur ma joue. La chaleur de cette larme me ramène à la réalité et aussitôt mes pensées s’envolent vers mes parents de Zikisso. La météo annonce un déplacement du foyer orageux vers l’ouest pour les jours à venir. Si le grand Abidjan qui dispose de toutes les structures de secours et d’urgence n’a pas pu faire face à une nuit de pluie comment le serait ce petit bout de terre perdue là bas dans le sud-ouest.

Toute situation doit servir de leçon et construire une expérience afin d’anticiper le futur. Tous nous sommes interpellés et en premier nos autorités. J’étais occupé à la tâche à la cité Allabra Réconciliation (je vous en ferai le récit) et j’attendais un appel ou un SMS m’informant qu’une autorité de ma chère Zikisso menait des actions afin de s’enquérir de la situation de ces ressortissants à Abidjan.

RIEN!

Alors je me consacrai avec plus ardeur à mes tâches et implorant le Très Haut que le secours que je porte à ces pauvres personnes soit compté pour l’un de mes parents qui serai dans une situation similaire ici ou ailleurs.

Zikisso s’étend au-delà des frontières de Djidji, de Gagoré et de Zikisso-commune. Nos élus ont des administrés jusqu’au fin-fond de l’Alaska ou de la Papouasie . Ils doivent le savoir et ils doivent veiller sur nous. En cela il n’y a aucune considération qui vaille sauf celui de faire leur devoir de garant du bien-être de ceux qui les ont élus ou choisis.

L’anticipation, la prospective, etc, voilà ce à qui nous appelle cette inondation d’Abidjan.

Ce qui est arrivé à Abidjan peut arrivé à Zikisso. Comment nos parents y feront face? Voilà le questionnement du jour.

 

Nayissako

 

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