RÉGION DE ZIKISSO

Bâtir une conscience politique et sociale

Dernier trimestre 2018, un autre virage dans la gestion de la cité zikisso-commune. Au soir d’un de ces jours de cette période, un nouveau magistrat tiendra les rênes de la commune pour les 5 prochaines années. Ses partisans jubileront tandis que ses adversaires rumineront leur futures entraves à son action. Ainsi va l’Afrique : quand l’autre y est, on croit être le meilleur qui devrait y être. Et c’est parti pour des conflits inutiles là où les pauvres populations attendent que soient prises en compte toutes leurs problématiques de bien-être.

Depuis, chacun fourbit ses armes. Comment faire pour abattre l’autre? Laquelle de ses actions vais-je fustiger? Mes parents doivent impérativement voter pour moi. Pourquoi devraient-ils faire autrement? N’est-ce pas moi qui prend en charges tous les cas du village? N’est-ce pas moi l’alpha et l’oméga de la famille et du village? Qu’ils s’hasardent ces pauvres gueux à faire autrement. Ils subiront mon courroux; moi Jupiter.

Quand on constate que la majorité des prétendants se prévaut du titre d’intellectuel et que depuis lors aucun document présentant ce qu’elle fera pour la cité n’est pas encore proposé à la sagacité des populations en ce 21e siècle, nous disons que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge des comportements qui nous valent d’être une terre si riche et malheureusement si pauvre. Chers futurs candidats, quand changent les temps, il faut que changent les hommes.

La conscience politique et sociale se construit. C’est la responsabilité des intellectuels-candidats. Produisez vos projets de société et mettez-les à la disposition des populations. Elles n’y comprendront probablement rien. Le faisant, vous aurez dégagé votre responsabilité. Vous aurez incité à la naissance d’autres entités (société civile) pour analyser et expliquer vos propositions aux populations.

Permettez que pour ces futures joutes, nous sortions des schémas traditionnels pour entrer résolument dans des formes de gestion modernes de nos collectivités (mairie, sous-préfectures, mutuelles, chefferie, etc). Permettez que nous vous jugions sur vos promesses; pas celles en l’air mais celles sur papier. L’adage dit que les mots s’envolent et les écrits restent. Ne vous y trompez pas parce que nous ne pouvons plus être trompés.

La politique dit-on entre autre c’est l’art de l’opportunité. L’opportunité vous est donné de nous éduquer à la démocratie moderne. Des milliers de jeunes (vos frères, vos fils et vos filles) vous regardent. S’ils n’ont pas pu franchir les portes du collège, du lycée, de l’université, ils ne sont pour autant étranger à la dynamique mondiale qui demande que des comptes soient demandés aux politiciens. Ce n’est pas parce qu’ils vivent en ‘brousse’ qu’ils ne peuvent scruter vos promesses et les confronter aux réalités. Nous avons la chance de discuter avec eux et nous savons que parmi eux il y en a qui en ont dans la tête et qui rêvent d’un mieux -être pour eux-mêmes et pour tous ceux qui leur sont chers. Alors chers politiciens ne les prenez plus pour des niais à moins que vous n’en soyez vous-mêmes.

Zikisso-centre en cette année 2018. Djidji et Gagoré surement dans 5 ans. Votre défi chers politiciens de Zikisso: bâtir une conscience politique et sociale.

Nayisôkô

 

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