Si vous avez lu Quel est ce merveilleux pays (1) ?, vous pouvez encore faire un effort pour lire l’avant-propos du Docteur Jim Yong Kim – Président du Groupe de la Banque mondiale dans le Rapport mondial intitulé : Apprendre pour réaliser la promesse de l’éducation.
L’éducation et l’apprentissage élèvent le niveau des ambitions, inculquent des valeurs et, au bout du compte, enrichissent l’existence. Le pays qui m’a vu naître, la République de Corée, est un bon exemple de la façon dont l’éducation peut jouer ces rôles importants. Au sortir de la guerre, la population coréenne était majoritairement illettrée et extrêmement pauvre. La Banque mondiale avait alors déclaré que sans une aide étrangère constante, la Corée aurait de la peine à fournir à sa population plus que le minimum vital. Elle considérait qu’il serait trop risqué de prêter de l’argent à ce pays, même aux taux d’intérêt les plus bas.
Ayant compris que l’éducation était le meilleur moyen de s’affranchir de la misère économique, la Corée a axé son action sur la refonte de son système éducatif et s’est engagée à éduquer chacun de ses enfants — et à bien les éduquer. Couplé à des politiques publiques avisées et innovantes et à un secteur privé dynamique, l’accent mis sur l’éducation a porté des fruits. Aujourd’hui, non seulement la Corée a réalisé l’objectif d’alphabétisation pour tous, mais ses élèves affichent les meilleures performances aux évaluations internationales des acquis scolaires. Elle est un pays à revenu élevé et un modèle de développement économique.
Certes, la Corée est un exemple particulièrement frappant, mais nous pouvons voir les effets salutaires de l’éducation dans de nombreux autres pays. Lorsqu’elle est fournie de manière satisfaisante, l’éducation — et le capital humain qu’elle développe — a de nombreux effets positifs sur l’économie et sur la société dans son ensemble. Pour les particuliers, elle contribue à l’emploi, aux revenus et à la santé. Elle suscite la fierté et ouvre de nouveaux horizons. Pour la société, elle favorise la croissance économique à long terme, réduit la pauvreté, stimule l’innovation, renforce les institutions et consolide la cohésion sociale.
En bref, l’éducation contribue grandement à la réalisation du double objectif du Groupe de la Banque mondiale qui consiste à mettre fi n à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Les élèves aujourd’hui étant les citoyens, les dirigeants, les travailleurs et les parents de demain, une bonne éducation est un investissement aux retombées durables.
Mais il ne suffi t pas de fournir une éducation. Ce qui compte, et ce qui va produire un véritable retour sur investissement, c’est l’apprentissage et l’acquisition de compétences. C’est ce qui développe véritablement le capital humain. Comme le montre le Rapport sur le développement dans le monde de cette année, dans de nombreux pays et communautés, l’apprentissage ne se matérialise pas. Pourtant, sans apprentissage, la scolarisation est un énorme gaspillage de ressources précieuses et de potentiel humain.
Pire encore, elle est une injustice. Sans apprentissage, les élèves seront condamnés à mener une existence de pauvreté et d’exclusion, alors que les enfants les plus défavorisés de la société sont ceux qui ont le plus besoin d’une bonne éducation pour réussir dans la vie. Presque toujours, les conditions d’apprentissage sont nettement plus mauvaises pour les enfants défavorisés, tout comme les résultats scolaires. De plus, un trop grand nombre d’enfants ne va même pas à l’école. Il s’agit là d’une crise morale et économique à laquelle il faut s’attaquer immédiatement.
Le Rapport sur le développement dans le monde de cette année propose une voie pour sortir de la crise. L’analyse détaillée faite dans le rapport montre que ces problèmes tiennent non seulement à des lacunes en matière de prestation de services dans les écoles, mais aussi à des défaillances systémiques plus profondes. Le capital humain perdu en raison de ces défaillances menace le développement et compromet l’avenir des populations et de leurs sociétés. En même temps, l’évolution rapide des technologies rehausse les enjeux : pour soutenir la concurrence dans l’économie du futur, les travailleurs ont besoin d’acquérir des connaissances de base solides et de bâtir les fondements qu’il faut pour pouvoir s’adapter, faire montre de créativité et apprendre tout au long de leur vie.
Pour réaliser la promesse de l’éducation, nous devons donner une place prioritaire à l’apprentissage, pas seulement à la scolarisation. Ce rapport fait valoir que la réalisation de l’objectif d’apprentissage pour tous passera par l’application de trois stratégies complémentaires qui sont :
• apprécier les acquis pour faire de l’apprentissage un objectif sérieux. L’information en soi encourage la réforme, mais de nombreux pays n’ont pas les outils qui conviennent pour mesurer l’apprentissage.
• agir à la lumière de données factuelles pour mettre l’école au service de l’ensemble des apprenants. Les bonnes écoles sont celles qui établissent un rapport étroit entre l’enseignement et l’apprentissage dans la salle de classe. Grâce aux avancées de la recherche sur le cerveau et à l’innovation dans le domaine de l’enseignement, on assiste à une explosion de connaissances sur la manière dont les enfants apprennent plus efficacement. Mais la façon dont de nombreux pays, communautés et écoles conçoivent l’éducation diffère souvent grandement des approches considérées, au regard des faits observés et de preuves solides, comme étant les plus prometteuses.
• aligner les intérêts pour que le système tout entier favorise l’apprentissage. Les innovations introduites dans les salles de classe ont peu de chances d’avoir un impact significatif si les composantes politiques et techniques du système empêchent que l’accent soit mis sur l’apprentissage. C’est le cas dans beaucoup de pays pris au piège des faibles résultats scolaires ; pour les en sortir, il faut porter une attention soutenue aux causes profondes du problème.
Au Groupe de la Banque mondiale, nous intégrons déjà les principales conclusions de ce rapport dans nos opérations. Nous continuerons à chercher de nouveaux moyens d’accroître notre engagement en faveur de l’éducation et de mettre notre savoir au service des enfants dont le potentiel inexploité est ainsi gâché. Par exemple, nous mettons actuellement au point des outils d’évaluation des acquis et des déterminants de l’apprentissage qui sont plus efficaces. Nous nous employons à faire en sorte que nos opérations s’appuient sur des données factuelles pour améliorer les connaissances dans des domaines comme les interventions en faveur de la petite enfance, la formation des enseignants et les technologies pédagogiques. Nous prenons en compte l’éventail complet des possibilités et des obstacles au niveau des systèmes — y compris les obstacles d’ordre politique — dans le cadre de nos analyses de projets et nos diagnostics-pays systématiques. Et nous continuerons à mettre l’accent sur les approches opérationnelles qui favorisent une innovation et une souplesse accrues.
À la base de ces efforts se trouve la détermination du Groupe de la Banque mondiale à faire en sorte que tous les élèves à travers le monde aient la possibilité d’apprendre. Réaliser la promesse de l’éducation signifie leur donner la chance non seulement de soutenir la concurrence dans l’économie de demain, mais aussi d’améliorer la situation de leurs communautés, de bâtir des nations plus fortes et de se rapprocher de l’objectif d’un monde enfin à l’abri de la pauvreté.
L’école est notre avenir comme elle l’a été pour toutes ces nations dont nous envions les performances. Il nous suffit juste de savoir collaborer et coopérer pour faire de notre école et de notre système d’apprentissage des socles sûrs et purs de notre développement.
Merci à tous ceux qui sont arrivés à la fin de cette publication.
Faisons mentir l’adage qui dit que pour cacher une chose à un noir, il suffit juste de l’écrire.
Au tant que faire se peut nous essaieront dans la troisième partie de ce dossier de confronter les grands points cités dans son texte à la situation de l’école à Zikisso.
Excellent mois de septembre à tous.
GOBLE OURÉGA
- Coordinateur Général Zikitopia
- Informaticien
- Technicien de l’information
- Spécialiste en Stratégies numériques, Transformation digitale et Citoyenneté numérique
- Certifié Google en communication et marketing numérique et digital
- Expert en Marketing relationnel
- Gestionnaire des organisations
- Gestionnaire de projet
- gourega@yahoo.fr / +225 08 04 79 14 – 03 43 84 56
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