A l’occasion d’une quelconque occasion, il m’arrive de séjourner sur notre terre natale. C’est toujours une grande émotion quand j’arrive au rond-point de Niakpalilié et que le véhicule s’engage sur cette piste (route) qui mène sur cette surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain appelé Djikiyeu. Au fil des kilomètres qu’avale le véhicule, l’émotion monte en intensité.
Je me pose cette question: que vais-je trouver de nouveau? Qu’est-ce qui aurait changé depuis mon dernier séjour? C’est dans cet état d’esprit que j’arrive à l’entré du village de Bogoboua. La traversée de ce village-carrefour me donne déjà une idée de ce qui m’attends. Déjà je vois que rien n’y a fondamentalement changé. Il y a toujours ces petits regroupements de jeunes de ci, de là. Ils jettent des coups d’œil insistants dans les véhicules espérant certainement reconnaître un parent ou ami.
Au bout du village, il y a cette voie sur la droite qui conduit à la nouvelle sous-préfecture de Gagoré. Il me faudrait un jour emprunter cette piste pour arriver au chef-lieu de Gagoré. J’y suis allé il y a 20 ans pour un match de football. Nous avions traverser la grande forêt séparant Yeriko et Gagoré. J’aimerai bien voir ce qu’est devenu ce gros village après l’obtention de l’électrification et de la sous-préfecture.
Sur la côte de Yériko, j’aperçois le centre de santé (je dirais le dispensaire) de Zikisso-commune où a officié pendant des années un fameux infirmier dont chacun de nous doit se souvenir avec une certaine nostalgie. En 1984, il m’avait soulagé d’une fameux plaie que j’avais ramenée d’Abidjan pour les vacances annuelles au village.
Dépassant le centre de santé, me voilà au niveau du marché. Pas de grands changements et toujours ces groupes de jeunes toujours aux alentours des véhicules. J’ai un pincement au cœur. Etre dans une zone avec tant de potentialités et guetter une connaissance dans les véhicules! Tout le long de la route le même spectacle oppressant. Rien de nouveau jusqu’ici depuis mon dernier séjour.
Le véhicule arrive au niveau de l’église catholique. Il flotte un air de nouveau. La vieille bâtisse a été rafraîchie. Merci Seigneur; un rayon de lumière dans cette grisaille. Sur la droite, Olirédou et toujours ces jeunes (désœuvrés). Le véhicule continue sa route. Surprise! une essencerie. Quelque chose de fondamentalement nouveau. Mes yeux brille d’un vague espoir d’un développement économique et social sur cette terre avec tant de potentialités.
La-bas tout droit devant, mon regard se porte sur cette montagne qui signale que nous entrons sur le territoire des ‘Enfants de la panthère’. Juste quelques centaines de mètres et je foulerai le sol de mon ‘chez moi’. Quelle jeunesse vais-je y trouver. Je ne me fais pas d’illusion car de Bogoboua à Djidji (mon village maternel) en passant par Gagoré c’est le même peuple sur cette terre avec tant de potentialités.
Ce fameux village qui tient à son emplacement sur cette petite colline. Je l’aborde avec une réelle émotion. Il de développe vers la gauche et je vois une petite école perché sur une élévation. Des enfants s’égaillent dans la cour. Cette année, ils échappent à ces longs distances que leurs aînés ont parcourues pour aller quêter le savoir à Olirédou et Makobéri. Un changement; une amorce de développement économique et social. Cette petite école c’est tout un symbole et des larmes de bonheur me montent doucement aux yeux. Mais il y a toujours ces petits groupes de jeunes de ci, de là. Le voile sombre retombe sur mon visage que la vue de cette petite école avait éclairé un moment.
Si je poursuis mon voyage, il est certain que je verrai dans chaque village ces petits groupes de jeunes désœuvrés sur cette terre qui regorge de tant de potentialités.
Tous les phénomènes ‘néfastes’ qu’on rencontre dans toutes les villes de notre pays sont sur cette surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain appelé Djikiyeu. L’oisiveté est mère de tous les vices. (Oisiveté volontaire). Tous les vices sont sur ma terre. Et ma jeunesse s’est laissé happer par les gains faciles abandonnant par la même occasion toutes les opportunités honnêtes d’émancipation et de promotion personnel offertes par cette terre si riche.
Quand je foule cette terre mienne, je ne peux que me révolter contre ceux qui ont le pouvoir de changer les choses mais qui regardent impassibles la déliquescence de ma jeunesse. Alors qu’allons-nous faire de notre jeunesse?
De grands bouleversements s’annoncent au niveau des entités administratives (communes et département). Cette fameuse route sera bitumée. Cette route ouvrira cette étendue de la surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain appelé Djikiyeu au monde. Et voilà que s’annoncent les municipales à Zikisso-commune. Ma jeunesse sera-t-elle prise en compte dans les stratégies des candidats?
Autant de questions et bien d’autres encore auxquelles il nous faut trouver des réponses parce que…..
….de la Sainte montagne de Gbéga et de tous Djri-sanctuaires secondaires, ceux qui sont de l’autre côté du voile nous appellent afin que nous les libérions. Ils veulent ouvrir les écluses pour nous inonder de leurs saintes bénédictions afin de nous rendre féconds de toute bonne chose et prospères de toute richesse. Disons seulement un mot et cette étendue de la surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain appelé Djikiyeu sera sauvée. Paix nous soit de la part de nos ancêtres – hommes et femmes vaillants qui n’ont jamais été vaincus alors ne nous laissons pas vaincre par tout ce qui ne construit pas.
P.S : Ce texte m’a coûté 2h30 de mon temps et une débauche d’énergie énorme pour réfléchir afin d’agencer les mots et les idées au mieux pour transmettre ce qu’il y avait en moi ce jour pour mon peuple. La paye que je demande c’est juste un commentaire au bas de ce texte. Paix nous soit!
GOBLE OURÉGA
- Coordinateur Général Zikitopia
- Informaticien
- Technicien de l’information
- Spécialiste en Stratégies numériques, Transformation digitale et Citoyenneté numérique
- Certifié Google en communication et marketing numérique et digital
- Expert en Marketing relationnel
- Gestionnaire des organisations
- Gestionnaire de projet
- gourega@yahoo.fr / +225 08 04 79 14 – 03 43 84 56
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