L’utopie est une représentation d’une réalité idéale et sans défaut. C’est un genre d’apologue qui se traduit, dans les écrits, par un régime politique idéal (qui gouvernerait parfaitement les Hommes), une société parfaite ou encore une communauté d’individus vivant heureux et en harmonie.
Ce jour, je reçoit un appel. Une urgence requière ma présence à Zikitopia. C’est une charmante cité bâtie à l’orée de la grande région forestière du Sud. Google earth calcule la distance à 372 km du point zéro situé dans la capitale économique. Zikitopia est donc à 4h30 min de ma modeste demeure situé au sud de la capitale.
Mais quelle est cette urgence pour laquelle il me faut reporter mon parcours de golf du jour? Pas plus de détails, il faut que je soit à Zikitopia dans les heures qui suivent. Les 372 km, je peux les faire en moins de 2 heures. Mon tout nouveau jouet, un bolide survitamminé les avalera en deux temps, trois mouvements.
Je passe rapidement quelques coups de fil à mes partenaires et à mon assistante. Je compte passé la journée à Zikitopia. Si je prends la route de retour à 20h, je serai à la capitale avant minuit. Deux bouteilles d’eau et un paquet de biscuit jetés sur le siège passager et je suis au volant.
En quelques minutes, je suis à la sortie nord de la capitale. Je suis sur l’autoroute qui mène à la capitale politique. Au point kilomètre 121, je bifurque sur la voie de campagne vers le Lôh-Djiboua.
En cette matinée radieuse, les kilomètres sont avalés comme le soukouo de notre enfance. Dès les premières lueurs de jour, les femmes s’étaient affairés à préparer ce mets consistant. Tout le monde mange sur le pouce pour aborder les rudes travaux champêtres dans la grande forêt de la Gaga ou à Djidjô. O ce brave peuple travailleur!
Je roule à une allure modérée mais conséquente afin de jouir de la puissance de mon bolide. Cette route de campagne large et correctement bitumée ressemble à toutes ces routes sur lesquelles j’ai roulées au Canada, en France, au Japon, etc lors de mes différents voyages d’affaires. Le vent me file sur le visage et je suis heureux. Je vais à Zikitopia. J’ai hâte de retrouver toutes ces personnes heureuses de vivre loin du tumulte des grandes villes. Je vais retrouver la petite maison de campagne que mon cousin Abalé Martin a accepté de me construire dans ce petit bois non loin du centre-ville. Il est dans le business des maisons préfabriquées. Son entreprise est florissante et tous ses frères et sœurs de la diaspora se sont eux aussi offert ses services. Grâce à lui et aux efforts de tout un chacun, Zikitopia est connue de part le monde. Zikitopia reçoit des touristes venu du monde entier depuis que la voie Niakpalilié-Laouda a été bitumée.
Je vais tenir mon record de moins de 2 heures. Je suis à Niakpalilié et il me reste juste 22 km à parcourir. En cinq minutes, je fais mon entrée dans ma belle cité. Juste le temps d’arriver à la maison et prendre une bonne douche tiède et je pourrai enfin savoir le motif de cette urgence.
Je serai de retour à la capitale avant minuit et je pourrai faire un tour en boite avant les multiples réunion d’affaires du lendemain.
L’utopie est une représentation d’une réalité idéale et sans défaut.
Cette fameuse route bitumée qui mène à Zikitopia la cité à l’orée de la grande région forestière du Sud où les gens vivent heureux et en harmonie.
GOBLE OURÉGA
- Informaticien
- Technicien de l’information
- Spécialiste en Stratégies numériques, Transformation digitale et Citoyenneté numérique
- Certifié Google en communication et marketing numérique et digital
- Expert en Marketing relationnel
- Gestionnaire des organisations
- Gestionnaire de projet
- gourega@yahoo.fr / +225 08 04 79 14 – 03 43 84 56
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