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Aucun homme n’est complet en soi

Je dépose ici le beau poème de John Donne qui donna son titre au fabuleux roman de Ernest Hemigway: Pour qui sonne le glas?

Je vais juste changer quelques termes pour l’adapter à notre réalité et dire l’intemporalité de la pensée pure.

Il faut des penseurs pour tracer le chemin de l’immortalité des sociétés.

Des hommes et des femmes de valeur nous ont quittés. Ils sont rentrés dans l’obscurité de l’oubli comme nos pères avant eux et comme nous certainement. A quand chanterons-nous les hymnes et les épopées de ceux qui se battirent pour que nous soyons un peuple. Oui….

 

Aucun homme n’est une île,
un tout, complet en soi ;
tout Djikiyô est un fragment de Djikidjô, une partie de l’ensemble ;
si Kou-la mort emporte un de nous,
Djikidjô en est amoindrie,
comme si les flots avaient emporté un promontoire,
le manoir de tes amis ou le tien ;
la mort de tout homme me diminue,

parce que j’appartiens au genre humain ;

aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne.

Il faut pleurer le père, la mère, le frère, la sœur qui s’en va parce que c’est une part de nous qui part.

Il faut pleurer mais il ne faut pas pleurer seul. Pleurons ensemble, en famille. Crions nos peines! Crions nos amertumes!

Nous mourrons dans l’indifférence parce que nous vivons seuls, loin de nos frères, loin de nous-même.

Pleurons nos orgueils – Pleurons nos égoïsmes – Pleurons nos limites – Pleurons nos finitudes car c’est là le destin de ceux qui vivent seuls.

Je suis seul dans ma peine. Je suis seul dans mon désert. D’où me viendra le secours?

Oui, je lève les yeux vers Gbadjitroh – la montagne !

Je lève les yeux vers la montagne de mes pères. D’où me viendra le secours?

Je ne veux pas entrer dans l’éternité sans avoir dit à mon frère, à ma sœur que je l’aime. Ah l’amour de celui qui est sorti du même sein. Le lait maternel de notre Terra Patria nous a nourri. Quelque soit l’endroit où nos vivons, du campement de Kôbê, de Djidjô, de Tchiwouoko à l’appartement de Paris, en passant par Montréal, Moscou, nous avons bu à la même mamelle.

Alors pourquoi sommes-nous si loin les uns des autres? N’est-ce pas l’union qui fait la force. Jadis, nos parents n’ont-ils pas lutter ensemble main dans la main pour que nous soyons de Djikiés?

O mémoire de mes pères – O mémoire de mes mères! Parce qu’Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi, priez pour nous afin que s’éveille en nous les purs sentiments de l’amour – de l’amour fraternel.

Parce que j’appartiens au genre Djikidjô ; je n’enverrai jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour moi qu’il sonne.

Joyeuses fêtes de la Saint valentin.

Puissions-nous un jour fêter la Saint Wrêga – la fête de l’union retrouvée pour le bien de notre Terra Patria. 

Zikisso mon amour, je t’aime en tes fils et en tes filles.

Paix nous soit!

 

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