Sans rigueur ni discipline pas de développement.
Il est courant d’entendre des analystes dire que la Corée du Sud et la Côte d’Ivoire étaient au même stade de développement économique en 1960. Près de 60 ans plus tard pourquoi cet écart abyssale ? Toute chose étant égale par ailleurs, on peut soutenir qu’une quelconque région de la Corée était au même stade de développement qu’une région telle que Zikisso. En 1960 ces deux pays étaient des pays essentiellement agricoles avec une forte population paysanne. Quels sont alors les facteurs du progrès prodigieux de cet État d’Asie?
Ils sont assurément nombreux comme on pourrait aisément le penser. Pour ma part je vais en retenir deux. Ces deux facteurs viennent soutenir les deux thèmes majeurs de mes différentes interventions qui sont la collaboration et la coopération.
En effet, pour soutenir tout développement il faut bâtir une mentalité et une conscience du bien commun fortes. Ces deux substrats trouvent leur stabilité dans la rigueur et la discipline. La rigueur et la discipline sont communs aux pays asiatiques qui ne sont plus des dragons mais des ogres qui dévorent tout sur leur passage reléguant même les états occidentaux au niveau de simples petits chiens qui aboient alors que la caravane passe.
Il nous a manqué cette rigueur et cette discipline dans toutes nos actions et tous nos actes. Et après 50 ans nous trainons encore ces tares. Ces tares qui sont le lit de la corruption et tous ses corollaires.
Il nous faut nous soigner de ces pathologies gangrenantes. Nous devons former notre jeunesse et nos communautés à la rigueur et à la discipline. Nous y gagnerons tous. Un petit pays de l’Afrique centrale l’a fait en moins de 20 ans. Le Rwanda a prouvé qu’on peut développer un pays donc une région et partant un village avec des structures et des hommes conduits avec rigueur et discipline dans la collaboration et la coopération de tous. Le Rwanda sera Singapour. Que sera la Côte d’Ivoire et que sera Zikisso dans 10 ans ? A chacun sa réponse en fonction de l’ambition qu’il a pour les siens.
Nayisoko
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