Chers compatriotes,
Ne pensez pas que de vos comportements, les gens n’en pensent rien. Voilà une conversation piquée sur le net entre des ivoiriens donnant de façon grave, leurs opinions sur l’état de pourrissement de leur pays, la Côte d’Ivoire. Pour des besoins de confidentialité, les noms et prénoms des auteurs de cette conversation ont été changés par nos soins.
F. Koné : Comment s’y prendrait elle frère si depuis l’abolition de l’esclavage, quoique théorique, l’Afrique préfère garder des chaînes aux pieds par elle même ?
P. Dehi : Hélas! Il lui manque la prise de conscience de sa liberté, et de la nécessité d’affirmer et d’affermir celle-ci par le TRAVAIL, qui seul, libère… Travaillons à cela!
E. Laitoa : P. Dehis. T’arrive t-il de faire qlqs tours par les rues de Yopougon autour de 18H ? Fais-tu attention à la fête perpétuelle qui anime la CI des estaminets et autres maquis qui encombrent les rues des villes et villages ? Tu conclueras, de retour de ta promenade, que les Ivoiriens sont un peuple à l’image des Romains de la décadence, rechignant à l’effort, exigeant cirques et blé gratuits.
Bonne journée.
P. Dehis : Et comment ! Bien sûr que je m’en suis rendu compte, frère. Et de là me naît une angoissante inquiétude : ne sommes-nous pas, par cette lente dérive vers la fainéantise, en train de recréer les conditions qui avaient favorisé, jadis, notre mise en esclavage? Il faut même ajouter à l’alcool et à la drogue, les jeux de hasard qui prospèrent à tous les coins de rue, détournant notre jeunesse de son devoir de se former et d’apprendre un métier. Mon cher Loba, demain m’inquiète!
L. Dehis : Bien dit mon papa
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