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La police belge connaissait les projets d’attentats des frères Abdeslam dès juillet 2014

© Reuters La police belge connaissait les projets d’attentats des frères Abdeslam dès juillet 2014

© Reuters La police belge connaissait les projets d’attentats des frères Abdeslam dès juillet 2014

Selon le quotidien belge L’Echo, la police fédérale de Belgique connaissait les projets d’attentats de Brahim et Salah Abdeslam plus d’un an avant le soir du 13 novembre.

“Les frères Abdeslam, Salah et Brahim, préparent un attentat. Vous devez faire quelque chose”. En juillet 2014, la police belge reçoit un appel d’une source jugée fiable selonL’Echo, qui révèle l’information. La menace est “imminente” poursuit la personne au bout du fil. Selon cette dernière, les deux frères impliqués dans les attentats de Paris ne cachent déjà plus leurs intentions djihadistes et leur fascination pour l’Etat islamique. “Si on avait traité toutes ces informations correctement, on aurait pu éviter les attentats de Paris“, déclare une source policière au journal belge.

L’information est pourtant restée bloquée dans les services de la police fédérale. “Entre 10 et 13 personnes de la section antiterroriste de la police fédérale ont eu connaissance de l’information sur les frères Abdeslam à partir de juillet 2014”, écrit le quotidien. Personne n’a considéré l’information avec gravité. On sait aussi par la RTBF que Salah Abdeslam a été entendu par la police après la fusillade de Verviers, début 2015, sans être inquiété malgré ses liens avec Abdelhamid Abaaoud.

Le dossier Abrini lui aussi bâclé?

D’autres enquêteurs évoquent aussi auprès de L’Echo la légèreté avec laquelle le dossier Mohamed Abrini (un proche de Salah Abdeslam suspecté d’avoir participé aux attentats de Paris) a été traité. “Le dossier Abrini a changé de main plusieurs fois, c’est assez dingue”, commente un policier. L’homme est toujours en fuite. “On a vraiment été dans l’amateurisme le plus total”, commente un policier belge, même si ses collègues ne sont pas tous de cet avis.

“Les donneurs de leçons, les spécialistes qui auraient tout mieux fait que tout le monde, y en a ras-le-bol”, s’exaspère un haut responsable dans L’Echo. “C’est faux de dire qu’on aurait pu éviter les attentats de Paris, honnêtement, il faut regarder la masse totale d’informations qu’on doit gérer, et voir ce qu’on a déjà pu éviter comme attentats grâce à tout le travail fourni. C’est pas tout noir ou blanc, c’est gris”.

Thomas Liabot

 

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