L’holacratie est un système d’organisation de la gouvernance, fondé sur la mise en œuvre formalisée de l’intelligence collective. Opérationnellement, elle permet de disséminer les mécanismes de prise de décision au travers d’une organisation fractale d’équipes auto-organisées.
De part sa période de naissance, le terme Intelligence collective est lié à la notion de cyberespace. Le cyberespace étant le monde virtuel né du développement des technologies de l’information et de la communication soutenues par l’internet.
Pour Pierre Lévy, auteur de l’Intelligence collective, il s’agit d’une « intelligence partout distribuée, sans cesse valorisée, coordonnée en temps réel, qui aboutit à une mobilisation effective des compétences ».
Aujourd’hui le virtuel et le réel sont deux mondes qui s’imbriquent et se promeuvent mutuellement. Il en ressort qu’un terme et ses conséquences usités pour le cyberespace (virtuel) peuvent être appliqués au monde physique (réel). Dans ce sens et pour être performant, il nous faut appliquer une intelligence collective à tous nos actes visant le développement de nos villages et de nos régions. Partant, les systèmes de gestion de nos collectivités (villages, sous-préfectures et commune) doivent nous permettre de disséminer les mécanismes de prise de décision au travers d’une organisation fractale d’équipes auto-organisées.
Dans un texte précédent, je posais cette égalité : Sagesse x Argent x Jeunesse égal DEVELOPPEMENT. Toutes les composantes de cette égalité peuvent être vues comme des équipes. A savoir l’équipe des sages (aînés), l’équipe de ceux qui ont une stabilité financière et l’équipe de ceux qui ont la force de leur jeunesse. Ces équipes dans la démarche de construction d’une intelligence collective doivent s’organiser. C’est pourquoi nous saluons la mise en place des unions de jeunes dans toutes nos collectivités (villages, sous-préfectures et commune) mais surtout la mise en place de l’Union Générale des Elèves et Etudiants de Zikisso (MUGEEZI). Ces unions de jeunes doivent de ce fait bien se structurer et avoir pour ligne de mire leur contribution effective dans le développement de notre région en synergie avec les autres équipes (Sages et financiers). Elles doivent rechercher en toute action l’autonomie intellectuelle et ne pas systématiquement s’affilier pour diverses raisons à des individus. Elles peuvent prétendre à une autonomie financière sur une base de participation active des membres dans leur fonctionnement. L’argent ne corrompt-il pas les principes ? Pour des projets d’intérêt commun (général) il est tout à fait normal que ces unions fassent appel à une autre équipe de l’intelligence collective qui est celle des financiers. Nous arrivons là à un gros nœud. Et ma question à ce niveau est la suivante : existe-il dans notre région une organisation de personnes financièrement aisées ? Ce que sous d’autres cieux on appelle club d’investisseurs, club de mécènes ou autres. Pour ma part à cet instant, je réponds NON. Cependant mon attente qui serait une satisfaction est que quelqu’un me réponde par un OUI sonore.
Le paramètre ‘Argent‘ dans l’équation Sagesse x Argent x Jeunesse = DEVELOPPEMENT ne désigne pas les ressources mises à disposition par un individu seul mais par un groupe de personnes. Partant de l’hypothèse que ce groupe (équipe) dans nos collectivités n’existe pas alors Argent = 0. On en déduit que Sagesse x 0 x jeunesse = 0 donc DEVELOPPEMENT = O.
Conclusion partielle
Le manque d’une auto-organisation de l’équipe des personnes financièrement aisées de nos collectivités (villages, sous-préfectures et commune) impacte fortement le développement de notre région et met à mal l’intelligence collective.
Je souhaite que mon constat sur l’équipe ‘Argent’ ne soit pas avéré.
Nayissakoh!