Un homme s’en va! Un homme nous a quitté! Était-ce nécessaire, pourquoi aussi tôt? Attébé Gondey, Sassio était un espoir renouvelé, d’abord pour mon beau village, Déblé, puis Djidji, ensuite Zikisso et enfin la Côte d’Ivoire toute entière. Il déambulait comme Poutine en marchant. Il était un cerveau tout temps en marche. Pour les initiés, il était un vaisseau spatial explorant l’univers.
Attébé Gondey, Sassio vient une fois encore par sa subite disparition, d’ajouter douleur sur douleur à Déblé voire Djidji depuis La Pagaille (La Pagou). Quelle funeste procession! Mais laissez le Shérif du Carrefour-Godiéko vous parler de l’homme.
Attébé Gondey, Sassio était le fils de feu Damoin Yao de la famille Glogbéyipa de Déblé. Je ne sais pas s’il est né à Déblé mais toujours est-il que je l’y ai connu quand il vivait encore avec ses parents à San-Pedro où il poursuivit de très brillantes études. Sa génération était d’un cran au dessus de la mienne. Si le vieux Damoin Yao comme tout parent aimant et protecteur a posé ses bagages à San-Pedro en y amenant avec lui toute sa famille, je puis dire sans me tromper que c’est bien Attébé Gondey, son fils qui a tracé le chemin du retour tant il ne laissait aucune occasion passer pour se rendre à Déblé avec une gaieté, sans aucune mesure, débordante. Il passait toutes ces vacances à Djidji au pied de son arbre préféré Déblé, son Ekolodji.
Homme responsable de hautes responsabilités, Yao Attébé Gondey fut un scanner personnifié tant il pouvait vous sonder par un simple regard dans une sagesse inouie, mais plus encore, il était capable de vous décrire des choses tout en étant dos tourné. Je l’appelais “l’homme au vent” tant on avait l’impression que le vent lui murmurait à l’oreille.
C’est cet homme exceptionnel qui a choisi de nous quitter beaucoup trop tôt.
Pourquoi?
Oui, pourquoi?
Enfin, pourquoi?
Que son âme repose en paix et que le souffle éternel soit son refuge.
Soit en paix mon frère,
A sa famille,
A ma belle famille,
A mon beau village de Déblé,
J’adresse mes condoléances les plus attristées,
Trop nous est trop pénible!
1 COMMENTAIRE
LAISSER UN COMMENTAIRE