Le débat concernant les noms des trois sous-préfectures de la région de Zikisso me semble mal à propos. En effet, il y a très longtemps que les frères de Djidji cherchent l’érection de leur village en chef-lieu de sous-préfecture. Cela est fait et c’est une bonne chose. C’est au début de cette lutte qu’il aurait fallu poser le problème de la dénomination de cette sous-préfecture.
Quant à la sous-préfecture de Gagoré, son ascension a été très rapide, mais je pense que les filles et fils de cette sous-préfecture ont pensé ce projet qui a abouti à ce résultat. Penser que ces dénominations sont un hasard de l’administration ivoirienne me paraît très court comme argumentation.
Pour parler de la sous-préfecture de Zikisso, on peut se poser les questions suivantes :
1-Pour quelle raison, la sous-préfecture de Zikisso dont sont issues deux nouvelles sous-préfectures en l’occurrence Djidji et Gagoré changerait-elle de nom ?
2-Pour avoir Zikisso-village comme suggéré, il faut me semble-t-il avoir Zikisso. Où se cache donc ce Zikisso ?
Mais, sur le plan strictement formel, le débat est mal engagé. Il aurait fallu discuter du problème à la source avant d’aller en parler aux autorités. Car les premiers concernés par ce problème sont les populations de Zikisso qui sont assez mûres pour savoir les noms qu’il leur faut. On a toujours tendance à passer par des chemins détournés pour poser les problèmes. Pourtant, Il aurait été plus simple de poser clairement la question dès le départ, pour laisser chacun se déterminer en connaissance de cause.
La réalité finira toujours par nous rattraper. Car, ce qui n’est pas débattu comme il faut, revient toujours au « tapis ». C’est pourquoi je trouve opportun l’ouverture de ce débat. Il faut que nous l’ayons à la base en toute tranquillité pour dégager une position commune. Car, en l’état actuel des choses, rien ne milite en faveur du changement de nom de la sous-préfecture de Zikisso.
Pour ce qui est de l’unité sociopolitique de Zikisso, je pense que les noms des sous-préfectures n’ont aucune incidence. Si nous-mêmes ne sommes pas capables de nous reconnaître frères et sœurs, ce ne sont pas des noms de sous-préfectures qui le feront à notre place. Faisons le tour des conflits qui minent presque tous les foyers, toutes les familles ici. Ce sont des frères, des sœurs de même famille et de même sang qui sont en cause. C’est pourquoi je soutiens que les noms de sous-préfectures n’auront aucune incidence sur l’unité des Djikié. C’est à nous de vouloir cette unité en changeant de caractère, de comportements les uns envers les autres pour le maintien de celle-ci.
Quant aux réunions organisées par chaque sous-préfecture, je pense qu’il n’y a pas de frustration à avoir. Car, elles sont organisées dans le cadre d’associations loi 1901 déjà constituées ou en voie de constitution. Et ici, ne sont admis à la réunion de l’association que les adhérents. Néanmoins, des non membres peuvent être invités ; et si ce n’est pas le cas, il est préférable de s’abstenir de se présenter à ces réunions.
Permettez-moi d’ajouter: tout le monde sait qu’ actuellement, nous n’avons pas de structure associative commune à nos trois sous-préfectures. C’est dans ce cadre que tous les Djikié discuteront à bâtons rompus de tous les sujets d’intérêt commun. Nous attendons pour ce faire la constitution de l’association de la sous-préfecture de Zikisso. Nos yeux sont rivés sur le comité d’organisation désigné à cet effet.
Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous.
Jean Patrice DJAGO dit Gato Jean
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