En parcourant ce matin notre plateforme commune zikisso.com, je suis tombé sur ce beau texte : La tribu MAKOBERI que je vous recommande vivement de lire.
Ce texte me renvoie à l’esprit un célèbre animateur d’une radio internationale qui dit dans le générique d’une de ses émissions et je cite :
Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple car un peuple sans histoire est un peuple sans âme.
Il est nécessaire voire indispensable que le peuple de Zikisso prenne conscience qu’il lui faut reconstituer sa propre histoire. C’est pourquoi j’en appelle encore une fois à tous les intellectuels, aux autorités et à toutes les âmes de bonne volonté de Zikisso à prendre toutes les dispositions afin de nous restituer notre histoire commune.
L’histoire d’un peuple est une succession de ruptures. Ces ruptures engagent le peuple vers d’autres destins, dans d’autres voies qui sont toutes des voies d’émancipation vis-à-vis du passé mais aussi vis-à-vis d’autres peuples ou des situations particulières toujours dans l’optique d’une progression vers un mieux-être.
Voila en substance ce que dit le Capitaine Thomas Sankara sur la nécessité des ruptures dans la vie d’une communauté dans son discours à la tribune de l’ONU le 4 octobre 1984:
“Nous avons choisi de risquer de nouvelles voies pour être plus heureux. Nous avons choisi de mettre en place de nouvelles techniques.
Nous avons choisi de rechercher des formes d’organisation mieux adaptées à notre civilisation, rejetant de manière abrupte et définitive toutes sortes de diktats extérieurs, pour créer ainsi les conditions d’une dignité à la hauteur de nos ambitions. Refuser l’état de survie, desserrer les pressions, libérer nos campagnes d’un immobilisme moyenâgeux ou d’une régression, démocratiser notre société, ouvrir les esprits sur un univers de responsabilité collective pour oser inventer l’avenir“.
Discours de Sankara devant l’assemblée générale de l’ONU le 4 octobre 1984 (texte intégral).
Notre peuple a une histoire. Cette histoire doit être connue pour que nous puissions mieux gérer le présent et appréhender le futur avec sérénité. Notre histoire engage chacun de nous à ses responsabilités. Nul n’a le droit de s’y dérober car chacun à quelque chose à apporter; cette chose fut-elle minime.
L’heure n’est plus aux tergiversations et à l’expression de nos égos (souvent surdimensionnés) mais à la collaboration et à la coopération. Notre histoire est engagée. La survie de notre peuple est engagée. Le développement de nos villages et de notre région est engagé.
Alors répondons tous à l’appel au risque de périr tous ensemble.
Bonne fin de Ramadan à tous nos frères et sœurs musulmans. Que nos ancêtres nous aident à préserver le peuple de paix et d’hospitalité qu’ils nous ont légué.
Nayisôkôh
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