Un chef, c’est d’abord une distinction, une dignité, un code de l’honneur. Un chef n’est pas un Saplah. Un chef, le représentant digne de la communauté, l’image forte du village. C’est l’autorité suprême, le dernier rempart. Merci à Djidji et à Zikisso (nous avons eu des échos mais pas encore les images) de nous avoir restitué notre dignité. Wah Sa Douh Monéh – Amey KohDjaka Festival, une fête de la jeunesse que les chefs de Djidji ont bien voulu réhausser en acceptant de la recevoir dans la dignité culturelle dûe à leurs rangs respectifs.
Djidji, c’est d’abord les chefs et sur cette photo les chefs de Djidji n’ont pas accepté de tronquer l’histoire en faisant un troc culturel indigne de couleur et d’accoutrements dozos. Le retour à la source culturelle, n’est pas s’enraciner en les autres avec des couleurs qui rappellent douloureusement l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Les Dida ne s’habillent pas comme les dozos. Les Dida ont une couleur qui est l’alliance de la paix renouvelée.
Pour la compréhension historique :
En 1912 le pays Dida payait plus de 83 000 francs d’impôt provenant presque entièrement « du bétail, des vivres divers, des pagnes trouvés dans les villages ou les campements par les patrouilles de tirailleurs et cédés aux troupes pour leur ravitaillement ou vendus aux enchères aux postes de Lakota ou de Zikisso, pour des sommes parfois dérisoires ». Il résultait de cette véritable razzia que « dans cette région où il avait été compté en 1908 et 1909 plusieurs milliers de têtes de bovidés, il était impossible de trouver un seul de ces animaux. Les indigènes se nourrissaient de racines ou de quelques bananes retrouvées dans d’anciennes plantations. Vivant sans abri, à la pluie, les enfants mourraient en grand nombre et les adultes offraient le plus misérable aspect de misère physiologique ».
Article à retrouver dans le lien suivant : Francolonie en pays Dida
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