Je dépose à l’attention de mes parents mon texte de ce jour sur Facebook. C’est le premier d’une série au cours de laquelle je vais revendiquer ma position (car j’étais jusque là par pudeur silencieux) dans l’écosystème internet en Côte d’Ivoire. Il est tant que les sachants parlent et recadre certaines choses face à certaines dérives sur internet. Mon combat est plus une utilisation intelligente de ces outils qui sont mis à notre disposition. C’est une interpellation à tous les ressortissants de Zikisso qui sont sur la toile. Bonne lecture
Début de retransacription
Avant d’entamer mes tirades du jour, je veux encore rendre un hommage vibrant à mr Camara Abdoulaye – CE2-CM2 Epp Latrille Port Bouet(1er animateur de l’émission Allah Akbar de la RTI) qui m’a sauvé dans tous les sens du terme et plus particulièrement de l’obscurantisme et du dogmatisme et avec lui saluer toutes les personnes qui ont participé à former l’être que je suis aujourd’hui.
Cet texte-ci permettra à ceux qui veulent en savoir plus de le faire : https://www.facebook.com/ourega.goble/posts/1800753926625503
J’écris de longs textes parce que le savoir et la connaissance sont des forces et de puissantes armes. Voila pourquoi dans toutes les traditions, il y a les rites initiatiques afin que ces armes soient mises entre les mains de personnes à même de les utiliser avec sagesse.
Ces longs textes sont des entonnoirs, des sortes de tamis. Seuls les esprits fins et disposés comme de petits grains de sable passent le tamis et arrivent au fond de l’entonnoir où se trouvent le savoir et la connaissance.
Ce matin, je vais m’exercer à mon corps défendant au sport devenu national, celui de faire de l’internet un lieu d’exhibition le plus souvent de nos tares; montrant à outrance beautés et parures extérieurs quand nos intérieurs sont d’une vacuité à fendre l’âme.
Alors allons-y pour une présentation en bonne et du forme. Comme on le dit en Côte d’Ivoire : ‘comme tu te vends c’est comme ça qu’on t’achète’.
Je suis à l’etat civil GOBLE Ouréga. Je suis Dida de la grande région du Loh-Djiboua, du département de Lakota, de la grande circonscription territoriale de Zikisso, de la sous-préfecture de Zikisso, de la commune de Zikisso, de la tribu de Gbiyiri, du village Niagbaméko, de la grande famille Djérédjéko, petit-fils de GOBLE Kouassi. Kouassi est le prénom par lequel on me désigne dans mon village.
Par honnêteté intellectuelle on ne se cache pas derrière des avatars. Mon identité sur internet est conforme à mon identité civile et civique car je n’ai rien à cacher et j’assume mes paroles et mes actes. Je suis un homme de terrain.
Je fais ces précisions qui suivent parce que j’ai été tagué avec condescendance plusieurs fois dans des commentaires dans ce fameux telenovela (j’abhorre les telenovelas) qui tient en haleine la toile ivoirienne. Ma position dans cette affaire je l’assume pleinement et je reviens dessus plus tard.
Petite digression
Au CSP de Cocody mes condisciples m’ont surnommé affectueusement DAMUS. Dans toute l’histoire de cet établissement je suis certainement le seul élève qui ait fait son cursus en 2 tons (pantalon et chemise différents, le pantalon généralement un jeans). Je ne m’en vante pas mais je suis un anti-conformiste. Au COC (Collège Moderne de Cocody ça été JOE L’INDIEN ou le FOU.
Je respecte mais je n’ai peur de personne.
Ahi! Tu as lu le texte jusqu’ici. . Soit tu recherches affairage ou soit tu recherches le savoir et la connaissance.
Je suis entrain d’écouter les retro du Papa national LOUGAH François – du miel pour mes oreilles.
INTERNET
Là où vous allez là, moi je dors là-bas depuis longtemps : 10 h minimum d’internet par jour depuis 20 ans.
Je ne suis pas historien de l’internet en Côte d’Ivoire. J’en suis un acteur.
Quand je donnais ma première formation en 1998, beaucoup n’étaient pas nés ou ne savaient même pas qu’ils allaient un jour se pavaner sur la toile. Gbê! J’ai formé beaucoup de formateurs de formateurs de vos formateurs.
HEROS INCONNUS
Rares sont les personnes qui ont la chance d’être au début des mouvements qui bouleversent la vie des peuples. Internet a bouleversé comme partout ailleurs dans le monde la vie en Côte d’Ivoire. Je suis un des précurseurs de la vulgarisation de l’internet en Côte d’Ivoire. Membre fondateur de la première ONG dans ce combat. Les anciens se rappellerons surement de FRANCONET. Ici je m’incline devant la mémoire de mon frère et mentor ALAIN N’ZI.
J’ai été secrétaire à l’organisation de la 1ere fête de l’internet en Côte d’Ivoire : Internet tour 98 qui marque réellement le début de la vulgarisation de masse de l’internet dans la société ivoirienne, Internet étant à cette époque réservé à l’élite (1h à 25000 fcfa). J’ai participé à la création au CCF du premier cyber-café à faire l’heure de navigation à 500 f. Une révolution. Aujourd’hui vos avez des datas pratiquement cadeau. Faites-en bon usage.
Le drame de l’africain c’est de ne plus avoir de mémoire. On pense que les choses ont été celles qu’elles sont au moment où nous en jouissons. Des luttes ont été menées. Mon ami N’zi et moi, étudiants que nous étions marchions souvent de la Riviéra 3 au Plateau pour rejoindre les 6 autres membres de FRANCONET pour sillonner les ministères et les sociétés à la recherche de soutiens matériels et financiers. Nous mangions “Blissi Tebil” (banane braisée) mais nous avions un idéal celui qu’un jour internet participe à l’émancipation de l’ivoirien et soit un support pour l’économie de notre pays et de l’Afrique. Notre combat porte ses fruits.
Honneurs et gloires aux membres de FRANCONET et aux jeunes sociétés de cette époque qui sont devenus des mastodontes de l’internet en Côte d’Ivoire : ASSIST devenu ALPHA OMEGA SERVICES dont j’ai été le tout premier commercial de @christian Roland et Sheiq Haïdara, ABIDJAN.NET, et toutes les autres.
Un de ces jours, je raconterai mon histoire avec GBICH de Zohoré.
Nous ne parlons pas beaucoup parce que tout ce que nous disons peut être attesté et confirmé par des personnes qui sont des références.
Alors respect pour les ancêtres.
Internet est un puissant outil. Sachons en user pour que notre pays en profite. Trop de dérives et nous en sommes peinés.
Je vous dirai dans un texte à venir pourquoi je suis Raymond Kouami Koffi, Engélo Boté le Chausseur, et bien d’autres et pourquoi aujourd’hui je suis Pili Pili.
Sur ce je m’en retourne à ma navigation sur l’onde souvent tumultueuse de l’internet.
Dans la vie comme sur internet, taches de laisser de bonnes traces. N’aie crainte! Des personnes sensées sauront les suivre.
Bonne fête de ‘indépendance et souvenez-vous que des personnes ont lutté pour que nous puissions nous réjouir de nos vies d’hommes libres.
Fin de retranscription
Nayissakoh !
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