Pour savoir écrire, il faut savoir lire. Comment ne pas savoir écrire quand on a à porter de souris et de clavier les écrits d’éminents rédacteurs. Alors je creuse dans les fonds et les tréfonds de zikisso.com pour m’imprégner de la pensée de mes pères et mères garant de notre culture et de notre civilisation.
Quelqu’un a dit un jour quelque part que pour cacher une chose à un noir (africain) donc par extension à un Dida, il suffit juste de l’écrire. Vérité-réalité ? Chacun trouvera sa réponse. Nos traditions étaient orales mais en perdant notre langue, nous avons perdu le canal de transmission de nos savoirs. Il a fallu nous adapter parce que nous n’avons pas intérêt à nous perdre totalement. Aussi ceux qui avaient reçu l’héritage de nos traditions devaient trouver les moyens de nous transmettre les savoirs ancestraux. Ils ne pouvaient qu’utiliser en bonne intelligence les outils à leur disposition qui sont l’écriture et les outils techniques et technologiques. Ils n’avaient pas intérêt à cacher les savoirs et ils ne les cachèrent aucunement. Il nous reste donc à aller les quêter là où ils avaient des espaces pour les déposer pour que tous nous en prenions connaissance et que nous soit transmis l’héritage fondement de notre culture et de notre civilisation.
Dans cette quête, je suis tombé sur ce beau texte plein d’enseignement. Par honnêteté intellectuelle, je ne pouvais le garder et m’en rassasier seul. Ne suis-je pas moi-aussi un maillon de la transmission de nos savoirs ? Oui, ils produisent et ils produisent en quantité et en qualité nos penseurs et nos garants de notre tradition. Ils lancent des cris de douleur quand nous nous éloignons des valeurs de nos aïeuls. Le plus sourd c’est celui qui fait semblant de ne pas entendre. Ils ont parlé. A nous d’écouter (lire).
Un texte – une interpellation : Attention, à prendre très au sérieux : Kouhouleubeuh ou la mort envahissante. Une symbiose de réflexion, l’un en appelant à l’autre pour dire ce qui doit être dit. Et c’est dit : “Il faut arriver à instituer des moments de veille permanente et de prise de conscience augmentée afin de nous préserver de toute extermination. C’est notre rôle. La culture est l’amour suprême de nos ancêtres architectes de notre vie actuelle et qui s’en servent pour apporter bonheur, assistance et protection. La culture n’est pas réduite à des jeux ni à des fêtes sans fondement ni fin et dont la seule fin déclarée monopolise tous les autres moyens de vie et de survie.” – GNADOU Dano Zady. Quand le Gbogbodjakolais en possession des sciences ancestrales tranchait : ““Kouhouleubeuh Yih ney Hâ Kaley Hâyi Touley?”.
Mais la vérité n’est jamais totalement révélée pour que celui qui veut être initié se mette en marche. Nos ancêtres étaient passer maîtres dans l’art de la maïeutique. Les puissantes forces derrière les connaissances ne devant être mises entre les mains de celui qui ne pouvait pas les supporter ou celui qui était capable de les utiliser pour produire le malheur là où elles devaient être utilisées pour conduire le peuple vers sa plénitude, son épanouissement total, sa réalisation pleine et entière.
Nous avons refusé d’aller à l’initiation préférant la quête de l’éphémère, du fini alors Kouhouleubeuh ou la mort envahissante a eu du pouvoir sur nous semant la désolation au sein de notre peuple. Seule la quête de la connaissance par des questionnements perpétuels peut nous ramener à la source de nos traditions et là nous trouverons les héritiers, ceux à qui nos ancêtres ont laissé les clés des sanctuaires où ils résident et de là où ils nous regardent et veillent sur nous.
Que ceux qui ont perçu le message et qui ont reçu la formation #9 fassent le nécessaire pour endiguer cette épidémie.
Nayissakoh !
PS : La maïeutique, du grec ancien μαιευτική, par analogie avec le personnage de la mythologie grecque Maïa, qui veillait aux accouchements, est une technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer (accoucher) des connaissances.