Ce matin, j’étais devant le CHU d’Angré à Cocody – Abidjan – Côte d’Ivoire.
Nous y étions pour saluer la mémoire du petit Bouba sauvagement assassiné par un obscur individu. Cet homme qui lui était familier.
Il y avait beaucoup d’émotions en pensant à cette vague d’enlèvements et d’assassinats de petits enfants et de jeunes enfants. Des parents inconsolables pendant que d’autres vivent des angoisses intenses à la recherche de leurs progénitures – prunelles de leurs yeux – quand d’autres encore sont dans la hantise que le fruit de leurs nombreux sacrifices ne leur soient enlevés par des énergumènes pour d’autres genres de sacrifices; ceux-là lugubres.
Jour après jour, nous taguons nos photos de profil sur les reseaux sociaux quand il y a un événement qui fait le buzz. Nous “crions” nos indignations virtuellement derrières les écrans de nos terminaux. Et après? Silence radio en attendant le prochaine buzz.
Merci à nous tous qui ne vivons plus que virtuellement. Nos sociétés sont en déliquescence. Nos civilisations d’amour, de paix et de fraternité et d’entraide se meurent. Et nous vivons virtuellement! Si proches et si lointains les uns des autres. Derrière les écrans de nos terminaux, nous nous sentons tous les pouvoirs pour créer ou participer aux buzzs.
Nous périrons alors derrières les écrans de nos terminaux seuls loin des proches. Il fallait juste sortir. Il fallait juste perdre une heure de son temps pour comprendre que la vraie vie c’est l’autre. Connaître l’autre peut nous permettre de comprendre qu’il y a des actes que nous ne pouvons pas poser; qu’il y a des actes que nous ne pouvons pas cautionnés.
Notre silence est gage de caution. Notre silence est gage de validation. Notre silence est gage d’approbation. Notre silence nous tue. Notre silence tue nos enfants. Notre silence tue nos sociétés. Notre silence tue nos civilisations. Nous fermons les yeux sur ce qui nous déshumanise.
Alors pour de l’éphémère, nous sommes prêts à ôter la vie à un enfant, à un innocent. Je me pose la question: “Qu’est-ce que le bonheur?”. Un cantique chrétien dit: “Nu, je suis né. Nu, je retournerai au Père laissant richesses et or dans ce monde”. Qui a une fois emporter tout ce qu’il a acquis sur terre? Tu es venu sans bagage, tu repartiras sans bagage. Vérité triviale. Merveilleuse lapalissade.
Les enfants sont sacrés pas parce qu’ils sont l’avenir mais parce qu’ils sont le reflet de notre condition originelle. “Laissez venir à moi les enfants”! “Nul ne peut franchir les portes de la maison de mon Père qu’il n’ait un cœur d’enfant” affirmait le Fils du Dieu vivant, le Seigneur de gloire, l’héritier de Trône éternel. Celui qui à jamais est le chemin, la vérité et la vie.
Vole petit ange! Vole! tu ne l’as pas volé! Vole Bouba et entre dans le séjour de Notre Père et retrouves-y tous les êtres innocents qui ont été arrachés brutalement à l’affection des leurs. De là-haut veille sur tes frères et tes sœurs de part le monde.
Tu nous dis de prendre courage et de continuer à avoir foi en l’humanité. Tu nous dis d’espérer toujours. Tu nous dis de nous aimer. Tu nous dis de nous pardonner. Tu nous souris parce que tu nous aimes de cet amour pur débarrassé de toute la pourriture de nos conditions d’êtres finis qui se croient infinis.
Nous avons participer au buzz. A ce rassemblement, nous avions tous nos smartphones qui sont la plupart du temps plus intelligents que nous qui les possédons et les manipulons. Nos avons saturé nos réseaux d’images pour dire que nous y étions. Même là, nous étions loin de nos proches; chacun attentionné au nombre de “Like” sur ses publications. Vanités des vanités, tout n’est que vanités! Rien de nouveau sous le soleil!
L’homme restera un loup pour l’homme tant qu’il fera passer sa jouissance individuelle et égoïste avant l’intérêt général.
Il se susurre que c’est parce qu’il voulait devenir riche que l’individu a posé cet odieux acte. Tuer pour devenir riche. Riche de choses que nous allons laisser sur cette terre. Ce corps dont tu es imbu et pour lequel tu cherches des parures éphémères en spoliant ou ôtant la vie à des innocents restera sur terre sous terre.
Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres et tu nous dit: ” Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ” ; ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église ; pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles.
Amen.
GOBLE OURÉGA
- Informaticien
- Technicien de l’information
- Spécialiste en Stratégies numériques, Transformation digitale et Citoyenneté numérique
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