Drougba Gnahoua Raphaël Mano, la légende d’un monument!
Laissez-moi vous raconter son odyssée. Je ne me rappelle pas exactement cette année-là. Mais je crois qu’il devrait s’agir de l’année 70 plus ou moins où cet homme m’a marqué enfant de moins de 10 ans que j’étais et d’à peu près de 10 ans son cadet. Jeune adolescent qu’il était en ce moment-là, lors des funérailles de sa maman à Godiéko, il fut à la tête d’un groupe de femmes danseuses avec son frère Gazalé Sébastien pour participer à une danse tradi-spéciale dont les initiés ont le secret pour dire adieu à la maman qui venait d’être subitement arrachée à l’affection de ses proches. Avec son frère donc, il redoublait d’ardeur et d’habilité, à tel point que les plus grandes danseuses, je cite Ozoua Amoin, Kadohon Elisabeth, Djiko Tchèlioh et j’en passe, reconnurent leur inné talent. Hein! Kouwouh Yih Djènassah Ney! Wawyh Kha Wâhnon Kboh! Powouoh na’ Powouoh!
Plus jeune que j’étais, j’en déduis que Gazalé Sébastien et Gnahoua Raphaël étaient des jumeaux. Des jumeaux dont le destin venait de leur enlever la mère. Aussi paradoxal que cela puisse paraître à tout Djidjiyôh ayant vécu comme moi son enfance à Djidji, je considérais à juste titre Mano comme un orphélin de mère à partir de ce temps-là et cela me fendait le coeur, chaque fois je le rencontrais. Je me demandais comment la nature pouvait-elle être aussi cruelle qu’injuste? Mais aussitôt que le contact était établi avec lui, j’étais repu de bonheur, de bien-être, tellement qu’il irradiait la joie de vivre et le sens du partage autour de lui: Mano était l’homme au service de l’homme, la générosité par excellence. Un monument vivant par execellence!
Je vais encore vous étonner, pour tous ceux qui connaissent l’amour que j’ai de mon beau village Déblé et la régularité à y aller plusieurs fois par jour pour rendre visite aux uns et autres. Et oui, je vais dis-je vous étonner que c’est dans les années 90 que j’ai su que Mano n’était pas orphélin de mère et que Madame Drougba Cécile était sa maman, notre maman. Comment cela avait été possible que je sois passé à côté de la chose la plus évidente si ce n’est du fait de la magie Mano. La simplicité de cet homme hors du commun, sa générosité, son humilité sa facilité déconcertante à s’adapter à toute situation, son sens de prendre de la hauteur en toute chose, de ne point discriminer à eu raison de mon sens aigu d’observateur avisé. Mano avait plusieurs mamans qu’on avait par la suite du mal à distinguer parmi elles, celle qui lui avait sans doute inculquer ce comportement d’homme bien, ce sacerdoce de la bienveillance en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance.
Jésus a vaincu la mort.
Kogôh a vaincu le Diable.
Je l’atteste.
Nous l’allons démontrer toute à l’heure.
Ainsi, n’ai-je pas su en tant que Djidjiyoh ayant vécu plus de la moité de sa vie à Djidji que la maman de Kogôh Mano était bel et bien maman Dadroh Cécile, notre maman à tous. Pourquoi? La réponse se trouve dans ce voyage…
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