Culture & Education

FESTIVAL CULTUREL DJAKA 2014 A LAKOTA – INTERVIEW DU COORDONNATEUR GENERAL ALEXANDRE DRAMAN

APRÈS UNE ÉDITION EXPLOSIVE EN 2013 A DIVO, LE FESTIVAL CULTUREL ET GASTRONOMIQUE DJAKA SE DÉPLACE EN AOUT 2014 DANS LA VILLE DE LAKOTA. A L’APPROCHE DE CET ÉVÉNEMENT IMPORTANT POUR LA RÉGION, LE COORDONNATEUR GÉNÉRAL DE CETTE GRANDE FÊTE DE LA CULTURE RÉPOND AUX QUESTIONS QUE L’ON SE POSE ….

 

Journaliste: a quoi répond le festival djaka dans votre région?

 

ALEXANDRE DRAMAN: Djaka Festival ou Djaka en langue Dida, Godié, Néo, Ahizi et Avikam signifie la joie, le divertissement, l’allégresse, le bonheur, etc. Djaka s’oppose par conséquence à la Tristesse, à la désolation, au malheur, aux pleurs.  Djaka festival est donc un moment pour ces peuples en particulier de se réjouir en se remémorant les bons moments ou le beau vieux temps.  C’est une cérémonie au cours de laquelle les peuples viennent montrer aux jeunes générations la vie du passé concernant les arts et la culture à  travers les danses et les jeux traditionnels, la beauté, l’art culinaire, les contes et devinettes, l’exposition des objets d’art, la conservation de la langue et bien sûr des concerts pour égayer les festivaliers.  Djaka est défini comme une école d’apprentissage, un cadre de solidarité et de partage, etc.

 

Journaliste: Peut-on dire que le Djaka festival participe de l’émergence du pays au même titre que les autres activités culturelles?

 

ALEXANDRE DRAMAN: Mais bien évidemment, Djaka tout comme ses partenaires culturels que sont Popo carnaval de Bonoua, Festival Bollo de San- Pedro, le Gloglou festival de Bouaké,  le popaix festival de Fresco  et j’en passe, contribue à l’émergence de notre pays- étant entendu que le développement culturel est  l’un des maillons essentiels de l’émergence économique. Par exemple, le Tourisme, la promotion de la culture Ivoirienne peut engendrer un flux touristique dans le pays. N’oublions pas que le tourisme est source de flux de devises.  Nous avons fait le constat que le passé culturel de certains pays à contribuer à leur développement. C’est le cas de l’Egypte, de la Chine et je dirais même du Japon. Chez nous, il est important que la promotion de la culture soit encouragée a travers le soutien des festivals pour permettre à la culture de jouer pleinement son rôle.

 

Journaliste:Le Djaka revient cette année avec un nouveau challenge. Quelles sont donc les nouvelles?

 

ALEXANDRE DRAMAN: A la  surprise générale, Djaka festival revient cette année 2014 alors qu’on se préparait pour 2015 car Djaka est pour le moment un biennal.  Mais à la demande de la population, de nos parents qui ont participé à Djaka festival Divo 2014, et surtout les parents de Lakota  à travers la Mairie de la localité. Djaka Festival revient cette année et sera effectivement organisée à Lakota  du 20 au 24 août  2014.  Les festivaliers ne seront pas déçus car ils verront une autre facette de la richesse de la culture de chez nous.  La mise en valeur des chansonniers et artistes de la région où l’on rencontre le plus de chansonniers: les Sakoloh, les Djizz, Bony GNAORE, sa fille Dobet GNAORE, etc. Les parents qui les ont informés seront à l’honneur cette année. Il y aura aussi des concours de locutions (langue parler dans la région : Dida, Godié, Néo, Ahizi et Avikam).

 

Journaliste: Avez-vous de garanties que la population du Lôh Djiboua accordera en soutien indéfectible à votre projet?

 

ALEXANDRE DRAMAN: Il n’y a pas de doute quant au soutien des parents.  Le Djaka est leur festival, la seule fête, le seul événement dans la région qui unit, qui ressemble  les peuples.  Et ils l’ont longtemps exprimé à travers les chefs des villages, les femmes et les hommes.  Nous ne faisons que les accompagner.
C’est pour cette raison je leur demande de  venir nombreux pour nous communiquer leur savoir faire.  Ils ne viennent pas en spectateurs mais plutôt en acteurs car Djaka festival est leur chose.
D’ailleurs, cette année, le comité a décidé de co-organiser la fête avec la Mairie de Lakota et je dis Merci à Mr. Samy Merhi, le Maire de la ville qui a accepté ce partenariat. Le comité a aussi pris l’engagement d’approcher les cadres et travailleurs de la région pour demander qu’ils soient de la fête comme cela se fait dans toutes les régions du pays.
Aux éditions précédentes l’on a déploré quelques imperfections avez-vous tiré des leçons pour une édition de maturité
Réponse : Je vous remercie pour cette question très importante.  Il faut dire qu’étant humain, nous ne pourrons jamais atteindre la perfection.  Djaka festival est une œuvre humaine. Certes nous déplorons souvent les imperfections et nous tentons de trouver des solutions pour mener  bien le projet. C’est la raison pour laquelle nous nous mettons au travail très tôt pour éviter les précipitations.
Souvent nous jetons un regard en arrière en 2009, la 3ème édition où nous avons fait un Bon travail.  Mais nous espérons que les choses iront en s’améliorant étant donné qu’à chaque édition, nous accumulons de l’expérience.  Nous avons un modèle, le Popo Carnaval de Bonoua et nous espérons que nous arriverons à faire comme eux en matière d’organisation.

Journaliste: Quelles sont les retombées de votre plateforme pour la région?

 

ALEXANDRE DRAMAN: Comme je l’ai dit tantot, nous avons un modèle et à voir son programme, c’est édifiant. Djaka non seulement vise à promouvoir la culture, à sortir la région de l’enclavement mais, surtout à contribuer au développement de la région. Pour le moment nous n’avons pas encore atteint le niveau que nous voulons mais nous sommes sur que nous atteindrons nos objectifs de sorte que Djaka soit l’un des socles de développement des villes et des villages de la région.
Nous approcherons le Conseil Régional, les Mairies, les opérateurs économiques et plus généralement les autorités politiques et administratives pour plaider le sort des zones déshéritées.

 

Journaliste: Envisagez-vous organiser un festival itinérant dans la région?

 

ALEXANDRE DRAMAN: L’organisation d’un festival itinérant n’est pas l’idée première  du Comité Djaka.  Pour mémoire et/ou pour l’histoire, Djaka festival est né dans le village d’Akabia en Décembre 2006 et ce village qui est le siège reconnaît Djaka comme son fils qu’il n’entend pas voir partir.  Nous avons déjà fait trois éditions à Akabia. Et les textes régissant le festival disent que le festival y a lieu chaque deux ans.  Et que l’Assemblée général peut décider de l’annualité et du choix du lieu d’organisation du festival.  Nous profitons donc de cette occasion pour faire connaître Djaka partout dans la région.  C’est ainsi que nous avons eu : Djaka festival Didoko 2010, Djaka festival Divo 2013  et maintenant Djaka festival Lakota 2014.  Et si l’assemblée générale le décide, nous repartirons au siège pour avoir Djaka Festival Akabia 2016 et ce sera une très grande fête de retour à la maison après avoir montre au monde le festival.               Nous espérons qu’avant cette date, le village d’Akabia aura déjà bénéficié grâce au Président  Zakpa Roland et le Conseil Régional de Loh Djiboua Le reprofilage de la route Divo- Akabia et l’électrification.  Et  j’y crois car il est difficile d’organiser un tel évènement qui rassemble plus de dix mille (10 000) personnes dans un village sans le courant électrique.
Mais si je reviens à votre question, les autorités de la région savent que Djaka se tient à Akabia et que nous allons partout dans la région pour y découvrir les richesses culturelles en y apportant la joie.

 

Journaliste:Djaka prévoit-il des surprises cette année?

 

ALEXANDRE DRAMAN:  Oui, évidement le constat est que Djaka festival est dynamique et à chaque édition, nous avons des innovations et des surprises pour les festivaliers en dehors donc de la démonstration des chansonniers  et  des chansonnières et des meilleurs danseurs de la région, le comité a décidé de faire la découverte de nouveaux talents locaux.  Des jeunes chanteurs de la région surtout dans le domaine dit ‘ tradi-moderne’.
Cette année, nous aurons en live le groupe talentueux NIGUI SAFF K. Danse.Le Mapouka originel sera a l’honneur a Lakota.  Nous aurons au concert le grand David TAYORAULT EDSON, fils de la région et responsable charge des Jurys au niveau des concours Djaka au comité d’organisation. Nous reverrons avec plaisir ABOUTOU ROOTS, ANO MIRA, KIPER Germain, Rachel DADIE, Alain Joel et bien d’autres artistes pour clore la 5 eme édition.
Pour les autres surprises, les festivaliers pourront les découvrir eux même à la fête.

Journaliste:Les autorités locales et la Tutelle seront-elles de la partie et ont-elles tenu à leurs engagements de l’an dernier?

 

ALEXANDRE DRAMAN: Le Comité Djaka a depuis toujours travaille avec la tutelle. Cette année encore des courriers ont été adressés aux Ministères de tutelle que sont le Ministère de la Culture et le Ministre du Tourisme et nous espérons qu’ils répondront favorablement à nos demandes et nous accompagnerons.  Il est vrai que nous ne sommes pas les seuls à organiser un festival en Côte d’Ivoire mais sans eux, il faut dire qu’il est difficile d’organiser de tels évènements.   Nous nous réjouissons de ce qu’ils font pour les autres et nous  voudrons bénéficier de leurs soutiens, leur encadrement, leurs expertises car, nous contribuons au développement culturel ivoirien.
Quant aux autorités locales, c’est toujours que nous avons leurs soutiens et bénédictions. Le Président du Conseil régional de Loh Djiboua, le Ministre ZAKPA Komenan a toujours été à toutes les éditions, ils nous donnent des conseils pour faire en sorte que Djaka soit le festival de tout le peuple.  Il nous a toujours aidés sur tous les plans et est prêt cette année encore pour nous encourager.  Le Maire de Lakota et de façon générale toutes les autorités de la région nous soutiennent  car elles savent que Djaka Festival fait vivre la région autant qu’il contribue à la cohésion et à la paix entre les populations.  Grâce aux uns et aux autres, nous savons que Djaka festival Lakota 2014 sera une grande fête.

Journaliste: Un appel à la population

ALEXANDRE DRAMAN: Je voudrais sincèrement au nom du comité remercier le Président du conseil régional du Loh Djiboua, les élus de la région et plus particulier le Maire de lakota, M. Samy MERHI pour avoir accepté de non seulement inviter Djaka Festival à Lakota mais accepte que la Mairie de la ville co-organise l’évènement, je le salue aussi pour le Travail qu’il abat déjà dans la commune pour que les festivaliers voient une ville en plein développement.  Je salue tous les grands freres et parrains honoraires de Djaka Festival pour leurs soutiens et pour tout ce qu’ils font pour nous.  Je demande à tous les cadres, travailleurs, à tous les habitants des départements de Divo, Lakota, Guitry, Fresco, Sassandra et Grand – Lahou que Djaka festival est leur fête et qu’ils sont priés d’être a Lakota pour accueillir leur frères et sœurs venant des autres régions du pays et de l’étranger.  Je leur demande de nous aider à transporter, à loger et à nourrir les parents des villes et villages qui viendront nous apporter leur savoir, leur savoir faire et même leur savoir vivre.  Je demande au membre du comité Djaka de continuer à travailler pour faire de Djaka festival lakota 2014 une grand fête culturelle en Côte d’Ivoire.  Je vous remercie.

source: Aimé Dainguy

DJAKA FESTIVAL : +225 08371602 /40105234
mamborodrigue2@yahoo.fr

 

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