Ce n’est pas une première, mais ce type de phénomène montre bien que l’énergie renouvelable monte en puissance dans les pays développés. L’Agence d’information sur l’énergie, une structure rattachée au Département américain de l’énergie, a indiqué la vendredi que la Californie avait produit tellement d’énergie solaire le 11 mars que les tarifs de l’électricité étaient passés en négatif pendant environ trois heures en milieu de journée. En clair : l’offre d’électricité a dépassé la demande.
Une telle situation s’était déjà produite en avril 2016 en Californie. Le Texas enregistre quant à lui des tarifs négatifs grâce à l’énergie éolienne. En Europe, l’Allemagne (solaire) et le Danemark (éolien) aussi. La France l’a vécu une fois en 2013.
Cet événement démontre les perspectives économiques importantes pour les systèmes de stockage de l’énergie verte. Si les fournisseurs et les particuliers étaient capables de stocker l’énergie renouvelable produite, elle pourrait devenir plus flexible et on éviterait ainsi ainsi des tarifs négatifs. On pourrait par exemple utiliser l’énergie solaire pendant la nuit. De nombreux acteurs surveillent ce marché qui pourrait atteindre 140 milliards de dollars d’ici 10 ans, selon le Natural Resources Defense Council, une ONG américaine active dans la protection de l’environnement.
Les producteurs traditionnels d’énergie sont déjà actifs : Total a investi l’an dernier un milliard d’euros dans Saft, un fabricant de batteries industrielles. Le constructeur américain d’automobiles électriques Tesla a quant à lui présenté en 2015 la batterie domestique Powerwall. Elle serait capable d’alimenter un logement de trois pièces pendant une journée. Google et Apple s’intéressent aussi au secteur : ils ont obtenu l’autorisation de revendre l’énergie produite en trop par les fermes solaires de leurs centres de données.
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