Des astronomes ont détecté pour la première fois une atmosphère autour d’une exoplanète rocheuse d’une taille proche de celle de la Terre. La température à la surface de cette planète, distante de 39 années lumière, dépasse les 250 degrés Celsius.
Pour la première fois, une équipe d’astronomes a détecté une atmosphère autour d’une exoplanète dont la taille et la structure rocheuse sont proches de celle de la Terre. Cette planète, appelée GJ 1132b, est située à 39 années lumière de la Terre, dans la constellation des Voiles, et est environ 16 % plus grande que la Terre.
“Bien qu’il ne s’agisse pas encore de la détection de la vie sur une autre planète, cette observation représente un pas important dans la bonne direction car c’est la première fois qu’on détecte une atmosphère autour d’une planète d’une masse et d’un rayon proches de ceux de la Terre”, expliquent ces scientifiques, dont la découverte était publiée jeudi 6 avril dans l’Astronomical Journal.
L’exoplanète est en orbite trop près de son étoile, une naine rouge, pour pouvoir être habitable. Selon ces astronomes, les températures à sa surface dépassent en effet les 250 degrés Celsius.
Parmi les possibilités évoquées par les scientifiques figure celle d’une planète où l’eau est abondante avec une atmosphère de vapeurs très chaudes. Les observations laissent penser que l’atmosphère est riche en eau ou en méthane, mais il faudra procéder à davantage de mesures avec d’autres télescopes plus puissants pour identifier les substances chimiques présentes.
GJ 1132b, cible prioritaire pour des observations
Ce type d’étoile, les naines rouges, sont les plus fréquentes et le fait de détecter une planète avec une atmosphère en orbite autour d’un tel système stellaire laisse penser que les préconditions pour l’existence de la vie sont assez courantes dans l’univers, pointent-ils.
Cette détection fait de la planète GJ 1132b une cible prioritaire pour des observations avec le télescope spatial Hubble, le télescope géant européen de l’Observatoire austral (ESO) au Chili ainsi que par le futur James Webb Space Telescope, dont le lancement est prévu en 2018.
L’équipe qui a fait cette découverte, dont des astronomes du Max Planck Institute for Astronomy en Allemagne, a utilisé le télescope européen ESO/MPG au Chili pour saisir des images de l’étoile GJ 1132 et mesurer la réduction d’intensité lumineuse avec chaque passage de la planète. Ces mesures d’absorption de la lumière de l’étoile ont permis de déterminer l’existence d’une atmosphère sur cette planète découverte en 2015.
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