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ASSASSINAT DE OLI KOFFI ZIAHOUROU Alias AGBAGBOUAI MA COLERE ET MON INDIGNATION

Je voudrais avant toute chose souhaiter mes condoléances les plus attristées à mes parents de DOUSEBA et à tout le peuple de Zikisso victimes de ces crimes crapuleux, gratuits à répétions et dans l’indifférence la plus totale. Et j’emploie ici l’expression : ” indifférence la plus totale” à dessein , car si les autorités avaient pris les dispositions nécessaires, on nous aurait épargnés ces douleurs inutiles.

J’avoue que comme enfant de Zikisso, je suis atteint au plus profond de ma chair, de mon sang et de mon âme. Que me reste-t-il alors ? Voici la question que je me précipite à me poser moi-même avant que quelqu’un d’autre ne me la pose. Je présume que c’est le cas de tous les fils et filles de Zikisso, en d’autres termes c’est le cas de tout le peuple de Zikisso.

La Côte d’Ivoire est sensée être un pays de droit, je peux croire que la justice a déjà mis la main sur ce criminel sans nom et ses éventuels complices.

Je suis en colère et indigné car je comprends mal que des gens qui ont quitté leurs villages, leurs régions et pour certains leurs pays à la recherche d’un mieux vivre viennent s’installer à Zikisso pour tuer nos parents pour un oui ou pour un non.

Je suis en colère et indigné car si ces gens qui commettent ces crimes se croient aussi forts, aussi puissants, qu’ils retournent dans leurs villages, qu’ils retournent dans leurs régions et pour certains qu’ils retournent dans leurs pays et laissent nos parents vivre paisiblement sur la terre de nos ancêtres.

Je suis en colère et indigné car je suis sûr que ces crapules n’oseraient jamais commettre ces crimes dans leurs villages, leurs régions ou leurs pays d’origine.

J’espère que la justice de mon pays les punira le plus sévèrement possible, à la hauteur de la gravité de leurs crimes. Cela, pour ne plus jamais revivre ces crimes abominables chez nous à Zikisso.

Je renouvelle mes condoléances à toutes les familles éplorées car hélas, ce n’est pas la première fois que ceci arrive à Zikisso notre terre que nous aimons tant.

Après cette colère et cette indignation qui m’ont transporté hors de moi-même, je peux dire enfin:  «balle à terre » comme le disent les Ivoiriens, pour nous poser les vraies questions afin d’identifier l’origine de ces drames.

Pour essayer de trouver une solution afin d’arrêter ces crimes gratuits, je crois que le peuple de Zikisso tout entier doit s’interroger lui-même et réviser ses pratiques. L’une de ces pratiques mortelles que moi j’appelle épidémie, car cette pratique risque de nous faire disparaître si nous n’y prenons garde est : « la vente des terres ».

Oui, vous avez bien lu : « Vente des terres », voici le mal qui ronge Zikisso et tout Zikisso. Je pense que chacun de nous comprend facilement les conséquences immédiates de cette pratique. Nous sommes entrain de le payer cher, même très cher et cache. Ces jeunes gens qui sont tués à coups de fusils ne nous reviendront plus jamais. C’est une perte énorme pour notre communauté.

Je dis que la terre chez nous à Zikisso n’appartient pas à un individu en propre. La terre appartient à la famille au sens large du terme. C’est donc sûr et certain que l’individu qui vend une portion de la terre familiale crée un désordre aux conséquences incalculables. Il signe en même temps son propre arrêt de mort, celui de ses frères et même même celui de ses voisins. Car son client d’un jour cherchera à l’éliminer et même élimer l’entourage d’une manière ou d’une autre.

Pour arrêter au plus vite cette pratique de « vente des terres », j’invite les chefs des 42 villages de Zikisso à s’emparer du dossier en se faisant conseiller par des juristes pour fixer une conduite à tenir vis-à-vis de ceux qui vendent les terres. Car pour moi ce sont des bandits, des fauteurs de troubles à l’ordre public.

Ces personnes utilisent souvent un argument qui est le suivant : « c’est ma terre, je l’ai vendue parce qu’elle m’appartient ». Cet argument est faux, car la terre est une propriété commune d’une famille de génération en génération. Un individu quel qu’il soit ne peut briser cette chaîne en y introduisant un élément extérieur à la famille, et créer ainsi des litiges qui entraînent des crimes.

Que Dieu bénisse Zikisso la terre de nos ancêtres.

 

Jean Patrice DJAGO dit Gato Jean Président de l’Association Zikisso de France

 

 

 

 

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