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Le mal est national donc le remède doit être local au niveau des communautés de base

Dans mes pérégrinations sur Facebook, je suis tombé sur la publication dont le lien ci-après :

Pour une école saine, rétablie dans ses droits, exerçant dans de meilleures conditions de travail pour tous en Côte d'…

Posted by Gnadou Dano Zady on Tuesday, 24 April 2018

Je me souviens que tout petit enfant dans mon village maternelle Déblé, nous y allions le soir pour regarder Daktari, une série télévisée américaine en 89 épisodes de 50 minutes, créée par Ivan Tors et Art Arthur. Je n’ai donc pas une idée précise de l’état de cette école sur ce début des années 80. Au fil de mes visites dans les années qui ont suivi, je sais que les populations traversaient cette école pour se rendre dans le quartier situé en face de Déblé (le nom ne me revient pas en mémoire).

Je constate avec effroi les effets du temps sur cette école qui a donné les bases de l’éducation moderne à des milliers de jeunes de la grande circonscription de Zikisso. Oh temps si tu pouvais arrêter ton envol! Mais hélas!

A l’image de cette école, plusieurs infrastructures construites dans les années 70 et 80 sont en désuétude, abandonnées à leur triste sort par l’Etat et les populations. Tout le monde est coupable.

Il faut exposer ces images pour que nous soyons choqués. Peut-être que de ces chocs naîtront des prises de conscience à même de nous inciter à poser les bases de la réflexion sur les conditions idéales de notre développement, du développement de nos villages, de nos collectivités locales.

Accuser l’Etat et nous accuser les uns les autres n’achètera pas un sac de ciment ni un pot de peinture.

Jadis, nos aïeuls cachaient les enfants pour les soustraire à l’école moderne. Aujourd’hui, l’Etat impose l’école jusqu’à l’âge de 16 ans. C’est donc un crime de priver un enfant de l’école. Le crime est encore plus grand quand on ne le met pas dans les meilleures conditions. Le mal est national donc le remède doit être local au niveau des communautés de base, au niveau des organisations de développement local, au niveau des mutuelles de développement.

Quand nous insistons depuis quelques publications sur les thèmes de collaboration-coopération, de ‘travailler ensemble’, c’est dans le but de nous inciter tous à trouver des solutions idoines aux situations telles que celles posées par le cas de l’école de mon village maternelle et de toutes les écoles abandonnées de cette surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain appelé Djikiyeu. La responsabilité de tous est engagé. Il faut copier ce qui est bien. Des villages de notre région ont réussi des prodiges de développement communautaire. Il faut aller humblement à l’école de ces villages. Comment se sont-ils organisés? Qu’est-ce qui les a catalysé, motivé? Comment ont-ils financé leurs actions? Autant de questions qui trouveront à coup sûr des réponses. Si ces réponses étaient feintes, là résiderait notre plus grand malheur! Je ne peux y songer.

Il faut s’organiser. Il faut partager les expériences. On ne s’en sortira pas autrement. Nos destins en tant qu’individu et en tant que communauté sont imbriqués. Le développement de Bogoboua est mon affaire. La construction de l’école de Déblé est mon affaire. L’électrification de Godou est mon affaire. La dotation du lycée de Zikisso-commune en matériel didactique est mon affaire. Tout ce qui concerne Zikisso est notre affaire.

Comme on le dit à Abidjan, à quoi ça sert de construire de grosses villas chez les autres quand les enfants de chez toi prennent les cours assis par terre avec le risque de voir le toit de la classe s’effondrer sur eux. Oh honte!

Engageons les discussions et les échanges en toute fraternité sans accuser l’autre de ce qui aurait dû faire qu’il n’a pas fait. Un Sage de notre époque disait à juste titre : ‘Asseyons-nous et discutons’. Il n’y a pas de plus grande source de bénédictions. La Parole originelle a dit : ‘Il n’y a pas de plus grand bonheur que de donner sa vie pour ceux qu’on aime’.

Aimes-tu ton village? Aimes-tu ta région? 

De la Sainte montagne de Gbéga et de tous Djri-sanctuaires secondaires, ceux qui sont de l’autre côté du voile attendent que nous les libérions. Ils veulent ouvrir les écluses pour nous inonder de leurs saintes bénédictions afin de nous rendre féconds de toute bonne chose et prospères de toute richesse. Disons seulement un mot et cette étendue de la surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain appelé Djikiyeu sera sauvée.

Paix nous soit de la part de nos ancêtres – hommes et femmes vaillants qui n’ont jamais été vaincus alors ne nous laissons pas vaincre par tout ce qui ne construit pas.

GOBLE OURÉGA

  • Coordinateur Général Zikitopia
  • Informaticien
  • Technicien de l’information
  • Spécialiste en Stratégies numériques, Transformation digitale et Citoyenneté numérique
  • Certifié Google en communication et marketing numérique et digital
  • Expert en Marketing relationnel
  • Gestionnaire des organisations
  • Gestionnaire de projet
  • gourega@yahoo.fr / +225 08 04 79 14 – 03 43 84 56

 

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