A huit ans, un Comorien a pris l’avion seul pour rejoindre la France, le 21 mars. Il a été arrêté par la police aux frontières avec de faux papiers et est bloqué à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle depuis neuf jours, dans
© afp.com/FRED DUFOUR Des voyageurs à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle le 11 juin 2013
l’attente d’une décision de justice.
Il a parcouru 8 000 km tout seul. Un enfant de 8 ans, parti des Comores en avion, est arrivé à Roissy-Charles-de-Gaulle le 21 mars. Et cela fait neuf jours que le garçon, qui devait rejoindre sa tante, est bloqué dans la zone de l’aéroport.
La police aux frontières l’a contrôlé à sa sortie de l’avion avec de faux papiers en main. France Inter relate que sa mère, qui a organisé le vol en lui souhaitant une vie plus agréable, l’avait muni du passeport de son cousin.
Jusqu’à 20 jours avant l’examen du dossier
La situation de l’enfant, dont le dossier est actuellement examiné par la justice, a attiré l’attention des associations de défense des réfugiés mais aussi celles de protection de l’enfance. Selon elles, la convention internationale des droits de l’enfant, qui interdit leur enfermement pour quelque raison que ce soit, est loin d’être respectée.
La Cour d’appel de Paris a réagi en indiquant que ce prolongement en rétention serait “dans l’intérêt même de protection de l’enfant”. Le traitement de ce type de dossier peut prendre jusqu’à 20 jours.L’avocate de l’enfant a saisi le Défenseur des droits et souhaite se tourner vers le ministère de l’Intérieur. Au-delà de pouvoir faire libérer l’enfant le plus rapidement possible, elle souhaite surtout lui éviter un retour vers les Comores.
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