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Il fallait surtout me comprendre / Loblégnon Djahi Séraphin, Chef-central du Ziki

Loblégnon Djahi Séraphin, Chef-central de Zikisso.

Ceux qui s’en prennent à moi, après la cérémonie du 3 février 2017, auraient fait l’économie de tant d’injures s’ils avaient pris la peine de comprendre le contenu de mon intervention. Mais… en avaient-ils la capacité ?
Il est vrai que certains se sont vantés de savoir lire. Je les applaudis pour cet ” exploit” incommensurable qu’ils soulignent avec fierté… Malheureusement, il ne suffit pas de savoir lire, il faut encore comprendre ce qui est lu… et ce n’est pas la chose la mieux partagée au monde. “Nous sommes si peu capables d’effort pour comprendre les autres.” Souligne Jules Renard, à juste titre. Et Spinoza de conseiller: “Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire mais comprendre”.
Mon intervention s’adressait à l’administration et elle a compris. Il faut maintenant que je l’explique à certains qui prennent le Pirée pour un homme. Ce ne sera pas facile. Je m’en excuse déjà.

1°) J’ai demandé à l’administration de faire en sorte que deux villages du Ziki qui avaient l’avantage d’appartenir à une commune ne perdent pas cet avantage. Prenons l’exemple de l’un d’entre eux, Douséba. Il doit recevoir cette année, de la mairie de Zikisso, un financement de l’ordre de 27 millions de francs CFA pour la construction de son dispensaire. S’il quitte la commune, il perd ce financement. C’est ce qu’on veut ? Que gagne Djidji pour un tel sacrifice ? Strictement rien sinon la satisfaction de certains d’être issus de la sous-préfecture qui compte le plus de villages dans le Ziki.

Depuis plus de 40 ans, Djdji cherche à être érigé en chef-lieu de sous-préfecture. Avec la participation de tous, c’est chose faite aujourd’hui. Pourquoi veut-on mêler à cette joie, les pleurs de deux villages dont les sacrifices seraient injustes et inutiles ? N’est-ce pas de l’égoïsme ? Henri Lacordaire dit à ce propos: “L’égoïsme consiste à faire son bonheur du malheur de tous”.

Un exemple: si un jour, Zikisso est érigé en département, pourraient-on accepter qu’à cette occasion, la résidence et les bureaux de la sous-préfecture de Djidji soient transférés à Godou ? J’entends dire que certaines personnes de Gogohouri ou de Douséba aimeraient appartenir à la sous-préfecture de Djidji. Il ne s’agit pas d’aimer ou de ne pas aimer. Il s’agit de conserver des avantages arrachés de haute lutte au gouvernement.

2°) J’ai demandé à l’administration de corriger une anomalie.
En effet, les sous-préfectures de Gagoré et Djidji ont été créées le 25 octobre 2010, complétant à 3 les circonscriptions électorales du Ziki. De 2010 à aujourd’hui, les bureaux de vote sont répartis par sous-préfecture. Gogohouri et Douséba sont classés par les documents de la Commission Electorale Indépendante (CEI) dans la commune et la sous-préfecture de Zikisso et cela, 09 fois en 06 ans:
– 04 fois pour les présidentielles,
– 02 fois pour les législatives,
– 01 fois pour les régionales,
– 01 fois pour les municipales
– 01 fois pour le référendum.
Pourtant, le décret 2010-233 du 15 octobre 2010 en fait des villages de Djidji. J’ai demandé que la contradiction évidente entre les documents de la CEI et le décret soit réglée au profit des populations concernées.

3°) Enfin, j’ai fait remarquer que la rectification de ce découpage pourrait équilibrer la répartition des villages par sous-préfecture afin d’éviter toute frustration. “Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme”, a dit Bouddha.

A la tête de la chefferie depuis bientôt dix ans, je considère que le Ziki est un tout indivisible. Pour la région mais particulièrement pour Djidji, j’ai apporté ma modeste contribution aux efforts inlassables de la majorité silencieuse des filles et fils préoccupés par la cohésion sociale et le développement. Qu’ont-ils fait de concret ceux qui, aujourd’hui, dégorgent injures et diffamations.

– Moi, j’étais à Djidji pendant la crise post électorale afin de calmer allogènes et autochtones.
– Moi, j’étais à Djidji, Dédi et au tribunal d’Oumé pour le règlement du conflit Djidji-Dédi,
– Moi, j’étais à Djidji, à la sous-préfecture de Zikisso, à la préfecture de Lakota et au bureau du Préfet de Région, à Divo, quand il fallait choisir entre les dénominations “sous-préfecture de Godiéko” et “sous-préfecture de Djidji”

– Moi, j’étais à Paris en décembre dernier avec la Présidente des femmes de Djidji mais également les Présidents Armel-Thomas Abya de Djidji, Jean Patrice Djago de Zikisso et Fabrice Dabé de Gagoré pour parler d’actions concrètes à mener dans la région

– Moi, j’étais à la tâche, avec les cadres de Douséba et la population, pour participer aux réunions et s’acquitter des cotisations afin de réussir la fête de l’ouverture de la sous-préfecture de Djidji. Je fais remarquer que le premier vice-président de l’organisation de la manifestation au niveau des villages était de Douséba tout comme 02 des 03 intervenants au cours de la cérémonie du côté de la population.
Bref ! “Le moi est haïssable” a dit Blaise Pascal. Arrêtons-nous donc en espérant que ceux qui se vantent de savoir lire aient enfin compris et nous rejoignent car, dit Albert Camus, “Comprendre, c’est avant tout unifier”.

Séraphin Loblégnon

 

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