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DJIKIYEU aujourd’hui

Gato Jean PatriceQuels Djikiyeu voulez-vous être aujourd’hui ? Telle est la problématique sur laquelle nous allons nous pencher avec votre permission.

L’évolution de l’administration ivoirienne vous permet aujourd’hui de disposer entre vos mains les clefs de notre développement, bien que les moyens ne suivent pas toujours. N’empêche que vous disposez du pouvoir de décider du devenir de Zikisso.

C’est pourquoi je vous invite à abandonner les anciennes pratiques pour vous inscrire dans la dynamique du développement en comptant sur vous-mêmes. Je crois que c’est ce que Zikisso attend de vous.

Vous devez démontrer votre capacité de réflexion pour mobiliser toutes les énergies nécessaires au service de Zikisso, tout Zikisso. Car l’enjeu est de savoir la place que vous voulez tenir dans cette Côte d’Ivoire dite « émergente ».

Ce que nous observons aujourd’hui n’est pas à notre avantage. Sans minimiser le travail que nos élus ont abattu, fort est de constater que les résultats  ne sont pas à la hauteur de nos espérances.

Ce manque de résultats n’est pas dû au manque de compétences à Zikisso. Bien au contraire, à Zikisso, nous avons des femmes et des hommes de grande qualité.

Mais, ce qui manque aux Djikiyeu est ce ciment de fraternité qui fait qu’on se met au service de ses frères et sœurs sans arrière-pensée. Nos parents avaient  cette façon de voir les choses. Il nous faut retrouver en toute urgence cette philosophie. Cette solidarité prévalait dans les quarante-deux (42) villages que compte la région de Zikisso. Aussi, tous nos voisins nous admiraient.

Nous avions de nombreuses personnalités dans nos villages et dans nos campements. Ils n’avaient rien à envier à ceux qui se disaient intellectuels. Je voudrais citer ici quelqu’un que j’ai connu très tôt dans ma vie, qui est la personne que je connais le mieux.

Cette personne est mon père SEHOUO Légou Denis (paix à son âme) de Gnagbaméko. Ils étaient nombreux ces hommes dignes, mais c’est mon père que j’ai particulièrement suivi, c’est la raison pour laquelle je donne son exemple.

Voici quelqu’un qui était au service de Zikisso avec tout son corps et toute son âme. Il était amené à intervenir auprès des brigades de gendarmerie de Lakota, Divo ou Gagnoa pour tout Djikiyo arrêté. Mon père( SEHOUO Légou Denis) ne demandait pas aux Djikiyeu d’être hors la loi. Il le faisait pour servir d’interprète ou demander aux autorités de laisser le soin aux villageois de régler les différents à l’amiable, par la médiation.

Il est même arrivé qu’il soit puni à la place des fautifs tant les commandants de brigades de gendarmerie se disaient exaspérés. Il le faisait sans amertume ni contrepartie d’aucune sorte.

Je me souviens également d’un événement que je partage volontiers avec vous.

Quand l’Etat de Côte d’Ivoire a autorisé la construction d’une maternité à Zikisso, Il a fallu trouver l’argent pour la  construire. Mon père( SEHOUO Légou Denis) fut parmi les volontaires qui ont sillonné les quarante-deux (42) villages de Zikisso pour lever les fonds (cotisations) en vue de la construction de la maternité. Certains villages étaient hostiles à cette levée de fonds. Mon père a même été lapidé dans certains villages. Mais, une fois la maternité construite, ce sont toutes les femmes sans exception qui ont bénéficié de ses services. Et, à aucun moment, nos parents ne se sont opposés à cela.

Nos parents avaient cette hauteur d’esprit avec un profond amour pour Zikisso. Il faut que chacun d’entre nos retrouve cette voie de paix que nos parents nous ont tracée. Il nous faut abandonner la voie de la division, du reniement de nos racines. Car la méchanceté n’a jamais été et ne sera jamais une force.

Ils étaient nombreux nos parents qui étaient dans cette démarche d’entente et de paix. C’est cet état d’esprit que les Djikiyeu doivent adopter. Car, c’est la condition sine qua non de notre succès.

Nous devons absolument apprendre à suivre l’exemple de nos parents, faute de quoi nous  risquons de demeurer pour longtemps encore dans les ténèbres.

Comment se manifestent les ténèbres à Zikisso ? C’est essentiellement sous couvert de politique que Zikisso est troublé. Je ne suis pas en train de demander aux Djikiyeu de s’abstenir de politique, au contraire je les encourage à s’y investir.

Mais, je dénonce ici les conséquences que ces luttes entraînent. Il y a actuellement une multitude de candidats à des postes électifs. C’est tout à fait normal dans un pays dit démocratique. Ce que je dis à mes sœurs et frères de Zikisso est qu’une élection n’a que deux résultats : soit on gagne, soit on perd. Il n’y a pas une autre alternative. Un politicien digne de ce nom doit donc accepter les résultats des urnes. Procéder autrement est tout simplement un acte de délinquance.

Ceux qui aspirent donc à un poste électif à Zikisso doivent faire leur examen de conscience avant tout engagement.

Etes-vous prêts à œuvrer en toute cordialité à l’avancement de la cause de Zikisso, quels que soient les résultats des élections ?

Dans l’affirmative, bonne chance, lancez-vous dans les éventuelles compétitions. Mais, si c’est pour bouder et bloquer tout ce qui peut faire avancer Zikisso, ne vous présentez pas aux élections. Car, il y a beaucoup d’autres enfants de Zikisso qui peuvent servir notre région. Nous avons besoin de gens qui peuvent se donner la main pour le développement de notre terre mère.

Le dernier point que je voudrais aborder est le sabotage que les partis politiques organisent à Zikisso par l’intermédiaire de certains enfants de cette région.

La Côte d’Ivoire regorge de partis politiques. Il est tout à fait normal que chacun adhère au parti de son choix. C’est un droit sacré qu’on ne peut nier à personne. Il est même fortement recommandé à chacun d’adhérer au parti politique de son choix.

Mais, ce qui est inacceptable est cette capacité de nuisance de certains « politiciens » qui plombe Zikisso. Ils divisent, dressent les uns contre les autres. Nous ne voulons plus de ces comportements à Zikisso.

Car Zikisso a besoin de l’attention de tous. Cela passe par l’entente de tous les Djikiyeu. Chacun de nous doit s’y atteler. Nous jouons ici notre petite partition.

Bonne journée à tous.

Jean Patrice DJAGO dit Gato Jean

 

 

 

 

 

 

 

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