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DJIDJI | LE VOTE DU SAMEDI 20 JUIN 2015 : LA PRÉSENTATION D’UNE PIÈCE D’IDENTITÉ EST-ELLE LÉGALE ?

La Carte de la sous-préfecture de Djidji

La Carte de la sous-préfecture de Djidji

Gnadou Dano Zady

Nous avons appris qu’une pièce d’identité était obligatoire pour participer à l’élection des présidents de la communauté des villages de la Sous-préfecture de Djidji.

Une telle décision entraîne inévitablement des interrogations.

Pourquoi ? Et comment cela sera géré ? Pourquoi avons-nous, mis la charrue avant les bœufs ? Une opération de recensement, avant les élections, serait profitable à tous. Elle conférerait l’obtention d’une carte d’électeur en interne, à chacun d’entre nous.

Une telle décision est-elle légale, finalement ? Est-elle acceptable moralement et socialement ?

Nous pensons que non.

En effet :

Dans les communes de moins de 1000 habitants, SUPPRESSION de l’obligation de présenter un titre d’identité lors du vote.
Le décret correctif n° 2014-352 du 19 mars 2014 a été publié le jeudi 20 mars au journal officiel.

Nous lions les deux faits, le vote des ressortissant de Djidji en France et celui dans les communes françaises de moins de 1000 habitants car ils ont la même trame : à moins de 1000 habitants, tout le monde se connaît forcément.

En ce qui nous concerne, évoluons par syllogisme :

Nous nous connaissions tous, déjà, dans la première sous-préfecture de Zikisso.

La sous-préfecture de Djidji étant issue de la sous-préfecture de Zikisso,

Alors, nous nous connaissons forcément dans la nouvelle sous-préfecture de Djidji.

Il n’y a donc pas lieu de demander sinon d’exiger de la part d’un parent ou d’une connaissance clairement établie, un titre d’identité lors d’un vote aussi restreint et isolé que le nôtre. Une telle démarche professe déjà de l’échec dudit vote en distillant une suspicion, un doute quant à la capacité de mener à bien une telle opération.

Et la suspicion et le doute sont de façon exponentielle, contagieux voire dangereux à plus d’un titre. Trop de légalité tue l’égalité. Cela est étouffant, frustrant et nuit profondément à la fraternité et à la liberté. Adieu à la stabilité et à la prospérité.

Alors, nous demandons aux uns et aux autres de surseoir à une telle pratique illégale et malsaine. Seule la sensibilisation à l’unité, à la concorde, à la responsabilité et la solidarité, doit retenir notre entière attention.

Auteur :

GNADOU Dano Zady

GNADOU Dano Zady

 

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